Les
choses allèrent de mal en pis dans le nord, sous
le règne dAchab et de Jézabel, en particulier
a propos de l'adoration. C'est dans ce contexte (voir 1
R 17-19) que survint la célèbre confrontation
entre Elie et les prophètes de Baal. On peut y voir
jusqu' ou le compromis les a conduits.
Lisez
1
R 18. Notez la différence entre «Le
style d'adoration» d'Elie et celui des faux prophètes.
Quelles leçons pouvons-nous en tirer qui soient significatives
pour l'ensemble de la question du culte aujourdhui?
Quelle
scène! Les prophètes de Baal gémissent,
bondissent, pleurent (quel genre de musique devait accompagner
leur rituel !), prophétisent, se font des incisions
et répandent leur propre sang en adorant Baal.
C'était
certainement des gens surexcités, dont le zèle
et la passion pour leur foi et leur dieu attestaient de
la sincérité de leur croyance.
Aujourd'hui
aussi, certains services de culte chrétiens pourraient
parfois faire penser à cette situation: beaucoup
démotion, dexcitation et de bruit. Si
nous ne souhaitons pas avoir des services de culte qui ressemblent
à des enterrements, nous ne souhaitons pas non plus
qu'ils nous rappellent celui des prêtres de Baal au
mont Carmel. Certains pensent que plus lis font de bruit,
plus la musique est forte, plus lis provoquent d'excitation
et d'émotion, meilleur est Ie service de culte.
Cependant,
ce n'est pas là la raison d'être de l'adoration
vrai semblablement, lune des leçons les plus
importantes de ce récit, c'est que toute adoration
doit être orientée vers le véritable
Seigneur, vers Le Créateur. La véritable adoration
doit être fondée sur la Parole de Dieu, elle
doit orienter l'adorateur vers Ie Seigneur et son action
dans l'histoire. A l'inverse du vacarme des prêtres
de Baal, Elie s'est contenté d'une simple prière:
« Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi,
afin que ce peuple sache que c'est toi, Seigneur, qui est
Dieu » (v. 37).
Ce
ne fut pas un « show », un spectacle mis en
place par Elie. II s'agissait d'adorer le vrai Dieu, différemment
de tous les autres cultes, quelles que soient leurs formes.
Nos services de culte devraient toujours confronter les
participants a la question posée par Elie a Israël:
« Alors Elie sapprocha de tout Le peuple
et dit: Jusqu'à quand sauterez-vous d'un pied sur
l'autre? Si c'est Ie Seigneur (YHWH) qui est Dieu, suivez-le!
Si c'est Ie Baal, suivez-le! »(V. 21).
Notre
expérience d'adoration doit nous pousser à
sonder nos curs pour nous demander vers qui se porte
notre amour et notre ferveur: vers le Seigneur ou vers quelque
chose d'autre?