« Les
sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est
un esprit brisé: Ô Dieu! Tu ne dédaignes
pas un cur brisé et contrit. »
(Ps 51.19).
Pensez
à ces mots de David, mais dans le contexte du culte.
(Dans l'ancien Israël, le culte n'était-il pas
centré sur le sacrifice?) Tenez compte de ce que
le, mot traduit par « contrit » signifie littéralement
« écrasé ». Quelle déclaration
le Seigneur nous fait-il ici? Comment associer cette idée
avec celle qui nous invite à la joie dans le culte?
Pourquoi ces deux concepts ne sont-ils pas nécessairement
contradictoires?
En
tant que chrétiens, nous tenons pour acquis (ou au
moins nous le devrions) que toute l'humanité est
déchue, pécheresse, dégradée.
Cette dégradation inclut chacun d'entre nous. Pensez
à la différence entre ce que vous êtes
et ce que vous auriez pu être; la différence
entre ce que vous pensez et ce que vous devriez penser,
entre ce que vous faites et ce que vous devriez faire. Lorsque
nous réalisons, en tant que chrétiens, quelles
sont les attentes de Jésus, étant donné
notre nature pécheresse, nous pouvons être
découragés. C' est pourquoi notre cur
est brisé et contrit. Celui qui professe être
chrétien et ne prend pas conscience de son état
est véritablement aveugle; il n'a pas connu la conversion
ou l'a perdue de vue.
Cependant,
la joie provient du fait qu'en dépit de notre état,
Dieu nous aime tellement qu'il est venu pour mourir en soffrant
pour nous. De plus, il met à notre compte sa vie,
sa sainteté et son caractère parfaits. Le
thème de « l'Évangile éternel
» (AP 14.6) réapparait. Notre adoration ne
devrait pas porter simplement sur notre état de pécheur,
mais sur létonnante solution apportée
par Dieu: la croix. Bien entendu, nous avons besoin de ce
cur brisé et contrit, mais il nous faut sans
cesse le situer dans le cadre de ce que Dieu a fait pour
nous. En fait, réaliser à quel point nous
sommes mauvais doit débaucher sur la joie, parce
qu'en dépit de notre état, nous pouvons avoir
la vie éternelle. Grâce à Jésus,
Dieu ne tiendra pas compte de nos transgressions. C'est
là une vérité qui doit toujours se
trouver au centre de toute experience cultuelle, qu'elle
soit publique ou privée.