Un
bon maitre enseigne par l'exemple et donne amplement à
son élève l'occasion d'appliquer ce qu'il
a appris. Elisée était ce genre d'enseignant.
Lisez
2
R 4.8-17. D'après ce récit, quel a
été le rôle de Guéhazi ? Quelles
occasions Elisée lui a-t-il données?
L'histoire
de la femme de Shounem suit un autre miracle impliquant
également une femme. Dans 1
R 4.1-7, Elisée avait aide une femme à
se débarrasser de ses dettes, empêchant que
ses deux fils ne soient vendus comme esclaves. Maintenant,
il était en route pour Shounem. Etant donné
le statut généralement accordé aux
femmes des temps bibliques, il est étrange que le
narrateur ait donné à une femme mariée
un tel prestige. On ne connait pas le nom de son mari. Tout
ce que nous savons, c'est qu'il a été consulté
pour la construction de la chambre d'ami et qu'il était
âgé, même s'il semblait suffisamment
en forme pour superviser la moisson de ses champs. Dans
la première partie de l'histoire, Elisée a
fait activement intervenir Guéhazi. Il l'a envoyé
chercher la femme et l'a associé dans les remerciements
qu'il a adressés à celle-ci. Il a demandé
à Guéhazi son opinion et agi en tenant compte
de ses suggestions. Guéhazi a profité de l'occasion
pour observer cette femme et être réceptif
à ses véritables besoins. Elisée lui
a donné la possibilité d'être à
l'initiative d'un miracle. En l'espace d'un an, l'enfant
du miracle était né.
Lisez
2
R 4.18-31. Quel changement d'attitude observons-nous
ici chez Guéhazi par rapport à l'histoire
précédente ?
L'enfant
du miracle était maintenant un jeune garçon.
Guéhazi était toujours au service d'Elisée,
mais une partie de sa réceptivité semblait
s'être envolée. Quand la femme est arrivée
et qu'elle est passée près de lui pour se
saisir des pieds d'Elisée, Guéhazi a cherché
à la repousser. Il ne voyait que la " grossièreté
" de la Shounamite qui, dans sa hâte, transgressait
toute convention sociale (2
R 4.25-27). Contrairement à Elisée, il
ne semblait pas voir combien elle était en détresse.
Il
est parfois facile d'être si centré sur soi,
si absorbé par soi-même, que l'on devient insensible
aux sentiments et aux besoins d'autrui. Qui ne s'est pas
trouvé un jour dans ce cas ? Comment devenir plus
réceptif aux sentiments et aux besoins d'autrui ?
Mais aussi, comment apprendre à supporter l'insensibilité
des autres envers soi-même ?