Lundi 13 decembre, 2010

13_Guéhazi, un manque de discernement

" Un apprentissage de première main "


Un bon maitre enseigne par l'exemple et donne amplement à son élève l'occasion d'appliquer ce qu'il a appris. Elisée était ce genre d'enseignant.

Lisez 2 R 4.8-17. D'après ce récit, quel a été le rôle de Guéhazi ? Quelles occasions Elisée lui a-t-il données?

L'histoire de la femme de Shounem suit un autre miracle impliquant également une femme. Dans 1 R 4.1-7, Elisée avait aide une femme à se débarrasser de ses dettes, empêchant que ses deux fils ne soient vendus comme esclaves. Maintenant, il était en route pour Shounem. Etant donné le statut généralement accordé aux femmes des temps bibliques, il est étrange que le narrateur ait donné à une femme mariée un tel prestige. On ne connait pas le nom de son mari. Tout ce que nous savons, c'est qu'il a été consulté pour la construction de la chambre d'ami et qu'il était âgé, même s'il semblait suffisamment en forme pour superviser la moisson de ses champs. Dans la première partie de l'histoire, Elisée a fait activement intervenir Guéhazi. Il l'a envoyé chercher la femme et l'a associé dans les remerciements qu'il a adressés à celle-ci. Il a demandé à Guéhazi son opinion et agi en tenant compte de ses suggestions. Guéhazi a profité de l'occasion pour observer cette femme et être réceptif à ses véritables besoins. Elisée lui a donné la possibilité d'être à l'initiative d'un miracle. En l'espace d'un an, l'enfant du miracle était né.

Lisez 2 R 4.18-31. Quel changement d'attitude observons-nous ici chez Guéhazi par rapport à l'histoire précédente ?

L'enfant du miracle était maintenant un jeune garçon. Guéhazi était toujours au service d'Elisée, mais une partie de sa réceptivité semblait s'être envolée. Quand la femme est arrivée et qu'elle est passée près de lui pour se saisir des pieds d'Elisée, Guéhazi a cherché à la repousser. Il ne voyait que la " grossièreté " de la Shounamite qui, dans sa hâte, transgressait toute convention sociale (2 R 4.25-27). Contrairement à Elisée, il ne semblait pas voir combien elle était en détresse.

Il est parfois facile d'être si centré sur soi, si absorbé par soi-même, que l'on devient insensible aux sentiments et aux besoins d'autrui. Qui ne s'est pas trouvé un jour dans ce cas ? Comment devenir plus réceptif aux sentiments et aux besoins d'autrui ? Mais aussi, comment apprendre à supporter l'insensibilité des autres envers soi-même ?