Jeudi 15 décembre 2010
13_Guéhazi, un manque de discernement

" Vivre des miettes "


Nous entendons parler de Guéhazi pour la dernière fois dans 2 R 8.1-6. Qu'a fait l'ancien serviteur d'Élisée ?

De nombreuses années ont passé depuis le grand miracle qui a rendu la vie au fils de la Shounamite. La maladie de peau de Guéhazi ne devait pas trop le défigurer, car nous le trouvons maintenant à la cour royale; Guéhazi, l'ancien serviteur, évoquait le passe. Il vantait Élisée et ses miracles et, ce faisant, réfléchissait sans doute à sa propre importance en relation avec le prophète.

Nous n'aurions peut-être jamais entendu parler de cet événement si celui-ci avait eu lieu en un autre temps. L'auteur biblique précise qu'au moment même où Guéhazi parlait du miracle qui avait ramené à la vie le fils de la Shounamite, celle-ci s'est présentée devant le roi. Dieu, dans sa providence, s'est servi de la vantardise de Guéhazi pour aider la femme de Shounem. Celle-ci était sans doute devenue veuve, étant donné qu'il n'est pas fait mention de son mari, et qu'il était inhabituel qu'une femme fasse une telle requête au roi au lieu de son mari. Elle avait sans doute sa famille à charge en attendant que son fils grandisse. Elle avait passé sept ans hors du pays pendant une grande sécheresse.

Le fait d'avoir les bonnes relations sociales et de connaitre des personnes haut placées semble être important et avantageux d'un point de vue humain, mais Dieu voit les choses différemment.

Quelles sont les relations qui comptent réellement et pourquoi? Voir Jr 9. 22,23.

C'est ainsi que Guéhazi a disparu de l'histoire. Il est triste qu'il n'ait pas travaillé pour Dieu. Il aurait pu apprendre d'Élisée. Il aurait pu être le prochain grand prophète ou peut-être l'un des responsables et enseignants -des écoles de prophètes. Il ne lui restait plus que la possibilité de parler de l'ancien temps, lorsqu'il travaillait avec Élisée. Il aurait pu contribuer à l'histoire au lieu de vivre ainsi dans le passé.

Il est nécessaire de se rappeler les interventions passées de Dieu et de les raconter à nouveau. Mais en même temps, soyons attentifs à ne pas trop nous attarder sur les événements du passé, afin de vivre dans le présent. Comment trouver l'équilibre ? Comment le fait de trop nous attarder sur le passé peut-il influencer négativement notre cheminement actuel avec le Seigneur ?