Vendredi 8 Janvier, 2010

Au cours d'une de ses expériences, le physicien Arthur Zajonc a rempli une boite avec de la lumière (comme on remplit un bocal d'eau), en veillant bien à ce que celle-ci ne se reflète sur aucune des parois internes de la boîte. A l’intérieur, cette boite n'était donc que lumière. Mais si on regardait dedans, si on regardait la lumière, que voyait-on? A quoi ressemble la lumière?

A des ténèbres. Les ténèbres de l'espace, voila ce qu’on voyait. Car la lumière est invisible, sauf si elle se reflète sur quelque chose ou si notre regard se porte directement sur sa source.

Zajonc a alors saisi un bâton et l'a déplacé à l'intérieur de la boîte. Seul le côté du bâton exposé à la source de la lumière était éclairé. Cela faisait comme un trait fin de lumière, sur le bâton uniquement et sur rien d'autre, alors qu'en réalité il y avait de la lumière partout dans la boîte. Mais ce n'est qu'en se reflétant sur le bâton qu'elle devenait visible. Sinon, la lumière n’était que ténèbres.

Sur terre, la lumière du soleil, en rencontrant l'atmosphère, donne à celle-ci une couleur bleue, grise ou rouge, selon le temps qu'il fait et l'heure qu'il est. Sur la lune, quel que soit le nombre de rayons lumineux qui la frappent, on ne voit - comme dans la boîte de Zajonc – que des ténèbres, les ténèbres de l'espace. C'est parce que la lune n'a pas d'atmosphère, pas d'air, pas d'humidité, ni aucun des gaz ou des vapeurs qui, au-dessus de nos têtes, se couvrent d'une panoplie de couleurs en reflétant la lumière du soleil.

Que faut-il en conclure? Que la lumière, si elle ne se reflète pas sur quelque chose, ressemble aux ténèbres.



À méditer

• Quelles leçons spirituelles concernant l’amour retirons-nous de l’exemple ci-dessus? Voir 1 Jn 1.5 ; 2.9-11 ; 4.8 ; Lc 11.35. Revenons sur l’amour que l’on doit témoigner à ses ennemis.

• Nous lisons dans Lc 23.34 : « Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Priez-vous pour vos ennemis ? Il est difficile de trouver l’attitude juste face à eux qui nous haïssent, nous maltraitent ou nous persécutent. Mais si nous prions pour nos ennemis, notre cœur et nos dispositions à leur égard changeront. En priant pour nos persécuteurs et ceux qui nous haïssent, nous prendrons conscience qu’ils ont besoin de la grâce de Dieu autant que nous-mêmes. Nous en retirerons la force et le désir de les bénir quand ils nous maudiront et de leur faire du bien quand ils nous haïront. Comment arriver à prier régulièrement pour ceux que nous préfèrerions maudire ?

• Un jour, quelque voit sur la route un homme près d’un véhicule en panne. Il s’arrête, se gare et sort de sa voiture pour offrir son aide. C’est alors qu’il se fait attaquer, battre et voler. « Jamais plus je ne m’arrêterai pour jouer les bons Samaritains », vous dit-il. Que lui répondriez-vous ?