"Mes enfants, c'est la dernière
heure; vous avez entendu dire qu'un antichrist vient, et
il y a maintenant beaucoup d'antichrists: de là nous
savons que c'est la dernière heure."
(1 Jn 2.18)
À la fin de 1
Jn 2, Jean se met à parler de façon plus
détaillée du groupe - ou des groupes - ayant
causé du trouble parmi les membres de son Église.
C'est en observant leurs agissements qu'il reconnaît
que "la dernière heure" est arrivée.
Lorsque Jean parle de "la dernière heure
", nous sommes vers la fin du 1er siècle
apr. J.-C. Près de deux mille ans plus tard, comment
devons-nous interpréter ses paroles? Cf. "Les
derniers jours" dans Ac
2.15-17; He 1.1, 2; 1 P 1.20; 1 Jn 2.18.
L'expression "la dernière heure"
n'apparaît que dans ce passage. En revanche, dans
le Nouveau Testament, d'autres auteurs ont utilisé
des tournures comme "les derniers jours"
(Ac 2.17) ou "la fin des temps" (1 P 1.20)
pour évoquer la période qui a commencé
avec la première venue du Christ.
Avec Jésus, en effet, le monde est entré dans
une ère nouvelle. Le temps compris entre sa première
et sa seconde venue est considéré comme "les
derniers jours". Étant donné le contexte
de sa lettre, c'est probablement ce temps-là que
Jean appelle "la dernière heure".
Dans Jn
4.23 et 16.2, Jésus aussi avait parlé
de "l'heure" (" le temps" ou
"le moment", selon certaines versions) pour désigner
une époque particulière située dans
le futur mais antérieure à son retour. C'est
dans ce sens que Jean semble utiliser l'expression: "la
dernière heure".
Il est important, toutefois, de noter que Jean ne donne
pas de date, pas plus qu'il ne donne de chronologie précise
des événements devant se produire avant le
retour du Seigneur. Là n'est pas son objectif. En
revanche, il est très probable qu'il veuille, comme
Jésus, insister sur la nécessité d'être
zélé et prudent, à cause de la présence
de faux docteurs.
Si Jean sentait la nécessité d'avertir
les croyants des dangers liés à " la
dernière heure ", qu'en est-il de nous aujourd'hui?
Ne sommes-nous pas quotidiennement confrontés, à
la fois dans l'Eglise et à l'extérieur, à
des enseignements qui, si nous les acceptions, nous égareraient
? Quels sont-ils ? Comment nous protéger de telles
erreurs ?