2. Une crise gouvernementale
Mardi

 

>UNE PERSONALITE NOUVELLE (Es 6.5-7)

Au sanctuaire (ou temple), seul le grand prêtre pouvait s'approcher de la présence de Dieu dans le Saint des saints le jour des expiations, à condition d'être protégé par de la fumée d'encens, car sinon il mourait (Lv 16.2,12,13). Ésaïe a vu le Seigneur, alors qu'il n'était pas grand prêtre et ne brûlait pas d'encens! Le temple s'est rempli de fumée (Es 6.4), nous rappelant la nuée dans laquelle se manifestait la gloire de Dieu le jour des expiations (Lv 16.2). Rempli d'une crainte respectueuse et pensant que c'était sa fin (cf. Ex 33.20: Jg 6.22,23), Ésaïe a crié vers Dieu en reconnaissant son péché et le péché de son peuple (Es 6.5) , évoquant la confession du grand prêtre le jour des expiations (Lv 16.21). A-yant assisté au culte de Dieu chanté par les lèvres d'êtres célestes, Ésaïe a pris conscience de l'imperfection du culte offert par les lèvres d'êtres humains mortels et faillibles.

Pourquoi le séraphin s'est-il servi d'un charbon ardent tiré de l'autel pour purifier les lèvres d' Ésaïe? Es 6.6,7.

Le séraphin a expliqué au prophète qu'en lui touchant les lèvres, sa culpabilité et son péché lui étaient ôtés (6.7). Le péché n'est pas spécifié, mais il ne se limite pas forcément à de mauvaises paroles, parce que les lèvres ne représentent pas seulement les paroles, mais aussi la personne toute entière qui les prononce. Ayant été purifié moralement, Ésaïe était maintenant en état d'offrir de pures louanges à Dieu.

Le feu est un agent purificateur, parce qu'il brûle les impuretés. Cf. Nb 31.23. Mais le séraphin s'est servi d'une braise issue du feu spécial et saint de l'autel, que Dieu lui-même avait enflammé et qu'on gardait perpétuellement allumé (Lv 6. 5). Le séraphin a de la sorte rendu Ésaïe saint tout autant que pur. Mais il y a plus. Au moment du culte au sanctuaire, ou temple, on retirait des braises de l'autel principalement pour allumer de l'encens. Cf. Lv 16.12,13, où le grand prêtre devait prendre sur l'autel une cassolette pleine de braises et l'utiliser pour allumer de l'encens. Mais dans Es 6, le séra-phin applique la braise sur les lèvres d' Ésaïe, et non sur de l'encens. Alors qu'Ozias voulait offrir de l'encens, Ésaïe est lui-même devenu comme de l'encens! Tout comme le feu saint fait brûler l'encens pour remplir la maison de Dieu d'un saint parfum, il transmet sa flamme au prophète pour qu'il annonce un message saint. Ce n'est pas un hasard si, dans les versets suivants d'Es 6 (v. 8 et suivants), Dieu envoie Ésaïe vers son peuple.

Lisez avec un esprit de prière la réaction d' Ésaïe (6.5) à la vision qu'il a eue de Dieu. En quoi exprime-t-elle ce problème fondamental qu'était celui d'un peuple pécheur existant dans un univers créé par un Dieu << saint, saint, saint >> (6.3) ? Pourquoi le Christ en croix était-il la seule réponse possible à ce problème? Que s'est-il passé à la croix pour que ce dernier ait été résolu?