11. L'Esprit " remplace " Jésus
Mardi

 

> LES GRAINES DE L'ESPRIT (Jn 1.32, 33 ; 3.5-8 ; 4.23, 24 ; 6.63 ; 7.37-39)

Il y a dans l'évangile de Jean, onze passages se référant directement ou indirectement à la nature et à l'oeuvre du Saint-Esprit. Cinq de ces passages se trouvent dans la partie narrative de la première moitié du livre. Ces textes ne mention-nent l'Esprit qu'en passant. On dirait que Jean les utilise pour semer, dans l'esprit du lecteur, des graines destinées à ger-mer seulement dans le terrain fertile du discours d'adieu de Jésus (Jn 13 à 16).

Que nous apprennent sur l'oeuvre de l'Esprit les versets suivants ? Jn 1.32, 33; 3.5-8: 4.23.24: 7.37-39.

Même si l'Esprit est mentionné plusieurs fois dans la première moitié de cet évangile, on ne trouve que peu d'informa-tions sur lui. C'est l'Esprit qui permet à Jean-Baptiste de reconnaître Jésus au Jourdain (Jn 1.32, 33). Il joue un rôle es-sentiel dans la participation humaine au royaume de Dieu on (Jn 3.5,6). Même si son oeuvre ne peut être contrôlée par des êtres humains, on peut voir l'effet qu'il produit (Jn 3.8). Le culte n'est plus lié à des endroits ou temples particuliers, ni à un peuple spécial (Jn 4.23,24). Il est ouvert, en tous lieux, à tous les hommes de toutes origines, à travers les paroles de Jésus (Jn 6.63).

La nature exacte de l'oeuvre de l'Esprit n'allait devenir manifeste que dans le cadre de la croix (Jn 7.39). C'est pourquoi Jn 7.37-39 est un passage de transition préparant le lecteur aux informations plus claires et plus détaillées données à ce sujet dans le discours d'adieu de Jn 13 à 16. Le texte de Jn 20.22 (<< Il souffla sur eux et leur dit : Recevez L'Es-prit saint.>>) montre que la promesse de Jn 7.39 a en réalité commencé à se réaliser juste après la glorification de Jésus sur la croix.

Dans Jn 14 à 16, le titre donné à l'Esprit est un mot grec que l'on peut traduire par << Consolateur >> (Second révi-sée à la Colombe) ou << Conseiller >> (Parole Vivante). La racine du mot Paraclet (BJ) désigne une personne appe-lée à en aider une autre. C'est pourquoi ce terme a parfois la signification légale d'avocat prenant la défense d'une per-sonne à un tribunal ou de quelqu'un venant consoler une autre personne submergée par le chagrin à la suite d'une perte. Ces deux significations correspondent bien au contexte de Jn 14 à 16.