9. Gouvernement d'Ezéchias à Juda
Jeudi

 

LE DEFI ASSYRIEN

La situation à laquelle Juda et ézéchias se trouvaient confrontés était la suivante : après avoir payé un tribut pendant des années aux Assyriens, qui contrôlaient alors la région, Ezéchias décida de se révolter en s'alliant avec l'Egypte, malgré les avertissements d'Esaie contre une telle politique (Es 30,1-5; 31.1-3). Les Assyriens, sous le règne de Sennachérib, envahirent alors Israël, ne laissant dans leur sillage que la terreur et la ruine. Les armées assyriennes étant à la porte, Ezéchias chan-gea d'avis quant à sa révolte et leur envoya un tribut (2 R 18.14-16). Mais ce ne fut pas assez et Sennachérib exigea une reddition inconditionnelle, ce qu'Ezéchias refusa. [Apparemment, il y eut deux invasions assyriennes, bien qu'il soit difficile de dire, d'après les textes bibliques, quand l'une prit fin et quand l'autre commença]. Voyez la leçon de vendredi pour des informations complémen-taires. Quoi qu'il en soit, au cours de l'un de ces assauts, les Assyriens adresserent une lettre aux Judéens, leur enjoignant de ne pas croire aux promesses d'Ezéchias affirmant que Dieu les sauve-rait.

Lisez 2 R 18.28-37. D'une certaine manière, les paroles de Sennachérib adressées aux habitants de Juda étaient très convaincantes. Imaginez que vous êtes un habitant de Juda à l'intérieur des murs de la ville, tandis qu'une armée impressionnante se moque de votre Dieu et vous fait de magnifiques promesses à condition que vous vous rendiez. Pourtant, d'après le texte, le peuple << se tut et ne lui répondit qu'un mot; car le roi avait donné cet ordre : Vous ne lui répondrez pas. >> (2 R 18.36) Supposons qu'à la place d'Ezéchias, il s'agissait d'Ahaz, de Yoram ou de l'un de ces rois qui s'étaient trouvés plongés dans l'apostasie et y avait entraîné leur peuple. L'aurait-on écouté avec autant d'empresse-ment? Comment se faisait-il que les gens accordaient leur confiance à Ezéchias et croy-aient en ses promesses de délivrance divine? Le réveil et la réforme mises en oeuvre par ce roi n'avaient-ils pas permis à ce peuple de croire que Dieu les délivrerait? Imaginez qu'il n'y ait pas eu de réveil. L'issue aurait été bien différente. Lisez 2 R 19.35-37 pour voir ce qui arriva aux Assyriens.

Qu'enseigne tout cela sur le fait que rien ne remplace la fidélité, la confiance et l'obéis-sance quand il s'agit d'être affermi devant tout combat et défi quels qu'ils soient? Comment faire sien le principe sous-jacent à ce qui se passa alors à l'échelon national? Comment l'appliquer personnellement au moment des assauts qui nous assailliront inévitablement sous une forme ou une autre?