Abraham étant un prophète extraordinaire avec qui Dieu
partageait Ses plans (Gen.
18:17), Dieu est entré dans la sphère humaine dAbraham
et a partagé avec lui, dans une certaine mesure, Son plan du salut
par le sacrifice de Son Fils.
« Isaac représentait le Fils de Dieu offert en sacrifice
pour les péchés du monde. Dieu voulait faire comprendre
à Abraham le plan du salut. Pour que le patriarche fût frappé
de la réalité de lévangile tout autant que
pour éprouver sa foi, Dieu lui demanda de sacrifier son fils bien
aimé. Toute la souffrance et lagonie quAbraham endura
dans cette sombre et effrayante épreuve avaient pour but de faire
une profonde impression sur lui afin quil comprît le plan
de la rédemption en faveur de lhomme perdu. Il devait savoir
par sa propre expérience combien est inexprimable le renoncement
de Dieu qui a donné son Fils unique pour quil mourût
afin de sauver lhomme de la ruine. Pour Abraham, aucune torture
morale naurait pu être comparable à ce quil
endura en obéissant à lordre divin doffrir
son fils en sacrifice. » Ellen G. White, Témoignage
pour lÉglise, vol. 1, p. 408.
« Parvenu à un âge avancé et augurant
une mort prochaine, Abraham songea à prendre une mesure importante
en vue de laccomplissement de la promesse divine relative à
sa postérité. Isaac, son héritier, choisi pour lui
succéder comme gardien de la loi de Dieu et père du peuple
élu, nétait pas marié. Pour Abraham, le choix
dune épouse pour son fils avait une extrême importance,
surtout quant à linfluence quelle pourrait exercer
en ce qui concerne la vraie foi. Isaac avait hérité de
la confiance en Dieu et de la soumission à ses ordres qui caractérisaient
son père. Mais il possédait, avec un tempérament
très affectueux, une nature douce et conciliante. Or, les habitants
de Canaan étaient idolâtres et Dieu avait défendu
à son peuple de sunir à eux par le mariage, ces unions
étant de nature à lentraîner dans lapostasie.
Abraham craignait que, lié à une personne étrangère
au culte de Jéhovah, son fils ne fût en danger de sacrifier
ses principes par amour de la paix. Dans les temps primitifs, les questions
matrimoniales étaient généralement réglées
par les parents. [...] Quant à Isaac, plein de confiance en la
sagesse et en laffection de son père, il sen remettait
à lui à ce sujet, assuré que Dieu lui-même
dirigera le choix qui sera fait. » Ellen G. White, Patriarches
et Prophètes, p. 146.