Lisez Ellen G. White, « La loi et les alliances
», p. 327-338, dans Patriarches et prophètes.
Le plaidoyer patient et tenace dAbraham avec Dieu en faveur du
peuple de Sodome (Genèse 18:22-33) devrait nous encourager à
prier pour les méchants, même sils semblent être
dans un état désespéré de péché.
En outre, la réponse attentive de Dieu à linsistance
dAbraham, et sa volonté de pardonner si seulement il y avait
« dix » hommes justes, est un concept « révolutionnaire
», comme la souligné Gerhard Hasel: « Dune
manière extrêmement révolutionnaire, lancienne
pensée collective, qui amenait le membre innocent de lassociation
coupable sous peine, fut transposée en quelque chose de nouveau:
la présence dun reste de personnes justes pouvait avoir
une fonction de préservation pour lensemble... Pour lamour
du reste juste, Yahvé pardonnerait dans Sa justice [tsedaqah]
à la méchante ville. Cette notion est largement développée
dans la parole prophétique du Serviteur de Yahvé qui uvre
pour le salut de plusieurs. » (Gerhard
F. Hasel, The Remnant: The History and Theology of the Remnant Idea From
Genesis to Isaiah, 3rd edition, Berrien Springs, MI: Andrews University
Press, 1980, pp. 150, 151.)
« De tous côtés, nous sommes entourés
dâmes qui marchent vers une ruine tout aussi fatale, tout
aussi effroyable que celle qui allait frapper Sodome. Chaque jour se
ferme, sur un être humain, la porte du salut. À chaque heure,
des âmes passent la limite de la miséricorde. Où
sont les voix qui avertissent, qui supplient le pécheur déviter
laffreux sort qui lattend? Où sont les mains tendues
pour larracher à la mort? Où sont ceux qui, en paroles
brulantes dhumilité et de foi persévérante,
plaident devant Dieu en faveur de lhomme perdu? Lesprit manifesté
par Abraham était lesprit du Sauveur. Le Fils de Dieu est
lui-même le grand intercesseur en faveur du pécheur. Celui
qui a payé le prix du rachat de lâme humaine en connait
la valeur. Surmontant son horreur du mal, horreur qui ne peut habiter
que dans une âme immaculée, Jésus-Christ a manifesté
envers les hommes un amour que la bonté infinie pouvait seule
concevoir. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes,
p. 140.