LUNDI 2 mai, 2022

 

6_ Les origines d’ Abraham


La tentation de l’Égypte

Lisez Genèse 12:10-20. Pourquoi Abram a-t-il quitté la terre promise pour aller en Égypte? Comment le pharaon s’est-il comporté par rapport à Abram?

Ironiquement, Abram, qui venait d’arriver sur la terre promise, décide de la quitter pour l’Égypte parce qu’« Il y eut une famine dans le pays » (Genèse 12:10, LSG). La preuve que des gens de Canaan vont en Égypte en temps de famine est bien attestée dans les textes égyptiens anciens. Dans l’enseignement égyptien de Merikare, un texte composé pendant la période de l’Empire du Milieu (2060-1700), les gens venant de Canaan sont identifiés comme étant de « misérables asiatiques » (aamu), « pitoyables... à court d’eau… Ils ne s’installent pas dans un seul endroit, la nourriture propulse leurs jambes. » (Miriam Lichtheim, Ancient Egyptian Literature, Volume I: The Old and Middle Kingdoms, Berkeley, CA: University of California Press, 1973, pp. 103, 104).

La tentation de l’Égypte était souvent un problème pour les anciens Israélites (Nombres 14:3, Jer. 2:18). L’Égypte est ainsi devenue un symbole de la confiance des humains en leurs semblables humains plutôt qu’en Dieu (2 Rois 18:21; Ésaïe 36:6, 9). En Égypte, où l’on pouvait trouver l’eau quotidiennement, la foi n’était pas nécessaire, car la promesse de la terre était immédiatement visible. Par rapport au pays de la famine, l’Égypte semblait être un bon endroit où vivre, malgré ce que Dieu avait dit.

L’Abram qui quitte maintenant Canaan contraste avec l’Abram qui a quitté Ur. Avant, Abram était dépeint comme un homme de foi qui a quitté Ur en réponse à l’appel de Dieu; maintenant, Abram quitte la terre promise par lui-même, de son propre gré. Avant, Abram comptait sur Dieu; maintenant, il se comporte comme un politicien empirique, manipulateur et contraire à l’éthique, ne comptant que sur lui-même. « Durant son séjour en Égypte, Abram montra qu’il n’était pas exempt de faiblesses et d’imperfections humaines. En craignant d’avouer que Sara est sa femme, il révèle un manque de confiance en Dieu. Il subit une éclipse de la foi sereine et du noble courage qui apparaissent si souvent dans sa vie. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 106.

Ce que nous voyons ici exprime comment même un grand homme de Dieu peut commettre une erreur et pourtant ne pas être abandonné par Dieu. Quand le Nouveau Testament parle d’Abraham comme étant un exemple de salut par la grâce, il s’agit juste de cette grâce. Parce que, si ce n’était pas par la grâce, Abraham, comme nous tous, n’aurait eu aucun espoir.

Que devrait nous apprendre cette histoire sur la façon dont il est facile, même pour les chrétiens fidèles, de s’écarter du bon chemin? Pourquoi la désobéissance n’est-elle jamais un bon choix?