Lisez Genèse
14:18-24 et Hébreux 7:1-10. Qui était Melchisédek?
Pourquoi Abram a-t-il donné sa dîme à ce sacrificateur
qui semble apparaître de nulle part?
L’apparition soudaine du mystérieux Melchisédek
n’est pas déplacée. Après qu’Abram soit
remercié par les rois cananéens, il remercie maintenant
ce sacrificateur, une gratitude révélée par le
fait qu’il lui ait payé sa dîme.
Melchisédek vient de la ville de Salem, qui signifie
« paix », un message approprié après
la tourmente de la guerre. Le composant tsedek , « justice
», dans le nom de Melchisédek, apparaît en contraste
avec le nom du roi de Sodome, Bera (« dans le mal
»), et de Gomorrhe, Birsha (« dans la méchanceté
»), probablement des noms de famille qui représentaient
leurs oeuvres (Genèse 14:2).
Melchisédek apparaît après la violence
et le mal représentés par les autres rois cananéens.
Ce passage contient aussi la première référence
biblique au mot « sacrificateur » (Genèse
14:18). L’association de Melchisédek au « Dieu
Très Haut » (Genèse
14:18, LSG), qu’Abram désigne aussi par le nom Dieu
Très Haut (Gen.
14:22), indique clairement qu’Abram le voyait comme le sacrificateur
du Dieu qu’il servait. Melchisédek ne devrait cependant
pas être identifié à Christ. Il était le
représentant de Dieu parmi les gens de cette époque (voir
Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 1, pp. 1092,
1093).
Melchisédek officie, en effet, en tant que sacrificateur.
Il sert « du pain et du vin », une association
qui implique souvent l’utilisation de jus de raisin fraîchement
pressé (Deut.
7:13, 2 Chron. 31:5), qui réapparaît dans le contexte
de la dîme (Deut.
14:23). De plus, il bénit Abram (Genèse
14:19).
Abram, quant à lui, « lui donna la
dîme de tout » (Gen. 14:20, LSG) en réponse
à Dieu le Créateur, le « maître du
ciel et de la terre » (Genèse 14:19, LSG). Ce
titre fait allusion à l’introduction de l’histoire
de la création (Genèse 1:1, LSG), où l’expression
« les cieux et la terre » signifie la totalité
ou le « tout ». En tant que telle, la dîme
est comprise comme une expression de gratitude envers le Créateur,
qui possède tout (Heb.
7:2-6; Genèse 28:22). Paradoxalement, la dîme est
comprise par l’adorateur, non pas comme un don à Dieu,
mais comme un don de Dieu, parce que Dieu nous donne tout.
Pourquoi l’acte de rendre la dîme est-il
un puissant indicateur de foi, ainsi qu’un grand acte d’édification
de la foi?