DIMANCHE 1er mai, 2022

6_ Les origines d’ Abraham

 

Le départ d’Abraham


Lisez Genèse 12:1-9. Pourquoi Dieu a-t-Il appelé Abram à quitter son pays et sa famille? Comment Abram a-t-il réagi?

Avant Abram, la dernière fois que Dieu parla à une personne, du moins selon l’Écriture, c’était à Noé, pour le rassurer après le déluge qu’Il établirait une alliance avec toute chair (Genèse 9:15-17) et qu’un autre déluge mondial ne viendrait plus jamais. La nouvelle parole de Dieu, adressée maintenant à Abram, renoue avec cette promesse: toutes les nations de la terre seront bénies par Abram.

L’accomplissement de cette prophétie commence par le fait de quitter le passé. Abram laisse tout ce qui lui était familier, sa famille et son pays, même une partie de lui-même. L’intensité de ce départ se reflète dans la répétition du mot clé « va », qui apparait sept fois dans ce contexte. Abram doit d’abord quitter son pays, « d’Ur en Chaldée », qui est aussi la Babylone (Genèse 11:31, Ésaïe 13:19). Cet appel à « sortir de Babylone » a à voir avec les prophéties bibliques (Ésaïe 48:20, Ap 18:4).

Le départ d’Abram concerne aussi sa famille. Abram doit quitter son héritage et une grande partie de ce qu’il a appris et acquis grâce à l’hérédité, à l’éducation et à l’influence. Pourtant, l’appel de Dieu à partir implique encore plus. L’expression hébraïque lekh lekha, « va-t’en », traduite littéralement, signifie « va toi-même » ou « vas-y pour toi-même ». Le départ d’Abram de Babylone ne concerne pas que son environnement, voire sa famille. L’expression hébraïque suggère un accent sur lui-même. Abram doit se quitter, pour se débarrasser de la partie de lui-même qui contient son passé babylonien.

Le but de cet abandon est « une terre » que Dieu lui montrera. Le même langage sera de nouveau utilisé dans le contexte du sacrifice d’Isaac Genèse 22:2), pour désigner le mont Morija, où Isaac sera offert et où le temple de Jérusalem sera construit (2 Chron. 3:1). La promesse de Dieu ne concerne pas seulement une patrie physique, mais le salut du monde. Cette idée est réaffirmée dans la promesse de Dieu de la bénédiction pour toutes les nations (Genèse 12:2, 3). Le verbe barakh, « bénir », apparait cinq fois dans ce passage. Le processus de cette bénédiction universelle s’opère par la « postérité » d’Abram (Genèse 22:18, Genèse 26:4, Genèse 28:14). Le texte fait ici référence à la « postérité », qui sera finalement accomplie en Jésus-Christ (Actes 3:25).

Qu’est-ce que Dieu vous appelle maintenant à laisser derrière vous; c’est-à-dire, quelle partie de votre vie pourriez-vous avoir à abandonner pour répondre à l’appel de Dieu?