LUNDI 30 mai, 2022

 

10_ Jacob — Israël


La rencontre des frères

De Peniel, « la face de Dieu » (voir Genèse 32 :30), l’endroit où il eut cette expérience avec Dieu, Jacob se déplaça maintenant pour rencontrer son frère. Après 20 ans de séparation, Jacob le vit venir avec 400 hommes (Genèse 33 :1). Jacob était inquiet et se préparait donc, lui et sa famille, à toute éventualité.

Lisez Genèse 33. Quel lien y a-t-il entre l’expérience de Jacob de voir la face de Dieu à Peniel et l’expérience de Jacob de voir la face de son frère ? Quelle est l’implication de ce lien en ce qui concerne notre relation avec Dieu et notre relation avec nos « frères », quels qu’ils soient ?

Jacob s’inclina sept fois devant son frère (Genèse 33 :3) qu’il appelle plusieurs fois « mon seigneur » (Genèse 33 :8, 13, 15, LSG) et s’identifia comme son « serviteur » (Genèse 33 :5 ; Gen. 32 :4, 18, 20, LSG). De manière significative, les sept actes de Jacob font écho aux sept bénédictions de son père (Gen. 27 :27-29) ; de plus, quand il se prosternait, il renversait spécifiquement la bénédiction de son père, à propos des « nations se prosternent devant toi » (Genèse 27 :29, LSG).
C’était comme si l’intention de Jacob était de payer sa dette envers son frère et de lui rendre la bénédiction qu’il lui avait volée (voir Genèse 33 :11). Quand Ésaü vit son frère, contre toute attente, il courut vers Jacob et, au lieu de le tuer, il l’embrassa, et ils pleurèrent (Genèse 33 :4, LSG).

Plus tard, Jacob fit cette déclaration à Ésaü : « j’ai regardé ta face comme on regarde la face de Dieu » (Genèse 33 :10, LSG). La raison de la déclaration extraordinaire de Jacob est sa compréhension qu’Ésaü lui avait pardonné. Le verbe hébreu ratsah, « favorablement » (Genèse 33 :10, LSG) est un terme théologique se référant à tout sacrifice qui est « agréable », « accepté » par Dieu, ce qui implique alors le pardon divin (Lev. 22 :27, Amos 5 :22).

L’expérience du pardon de Dieu faite par Jacob à Peniel, où il vit la face de Dieu, est maintenant répétée dans son expérience du pardon de son frère, qu’il identifie comme s’il voyait la face de Dieu. Jacob vit un deuxième Peniel, le premier préparant le second. Jacob fut pardonné par Dieu et par son frère. En vérité, il doit maintenant avoir compris, encore plus qu’avant, le sens de la grâce.

Qu’avez-vous appris sur la grâce par la façon dont d’autres (en dehors du Seigneur) vous ont pardonné ?