Actes 10.1-23. Quels éléments dans ce passage indiquent que le Saint-Esprit était à l'œuvre dans le cœur de beaucoup de gens pour préparer la voie à la réception de l'Évangile par les païens ?

La vision a dû sembler bien bizarre à Pierre. Il était choqué, car, en Juif fidèle, il n'avait jamais pris d'aliments impurs ou souillés, comme la loi l'exigeait (voir Lévitique 11 ; Ézéchiel 4.14 et Daniel 1.8). Cependant, cette vision ne concernait pas le régime alimentaire, mais les barrières entre Juifs et Gentils, qui empêchaient la propagation de l'Évangile. De telles barrières étaient au moins aussi courantes dans l'Antiquité qu'aujourd'hui.

Dans les premières décennies, le christianisme était principalement constitué de Juif qui avaient accepté Jésus comme Messie promis par les prophéties de l'Ancien Testament. Ces premiers croyants en Jésus étaient des Juif fidèles qui obéissaient à la loi comme on le leur avait enseigné. Ils ne considéraient pas que l'Évangile de Jésus-Christ ait efface ou aboli les prescriptions de l'Ancien Testament (voir Mt 5.17-20).

Lisez Actes 10.28,29,34,35. De quelle manière Pierre a-t-il compris la signification de la vision reçue à Joppé ? Qu'est-ce qui l'a conduit à cette interprétation ?

Nous voyons ici dans Actes que le Saint-Esprit avait préparé le terrain pour que les Gentils soient accueillis dans la communauté chrétienne. Et cela devenait possible sans devoir passer par la circoncision et devenir d'abord des Juifs. Ce qui a convaincu Pierre et ses amis que c'était bien la volonté de Dieu, c'est l'effusion du Saint-Esprit sur Corneille et sa famille, de la même manière qu'il avait été répandu sur les disciples de Jésus lors de la Pentecôte (Ac 10.44-47). Si le Saint-Esprit pouvait être accordé à des Gentils comme à des Juifs, alors il était évident qu'être circoncis n'était pas une condition préalable au fait de croire que Jésus était le Messie. Cette conclusion prépara le terrain pour un conflit théologique majeur parmi les premiers chrétiens.