JEUDI 15 novembre , 2018

7_ QUAND LES CONFLITS
SURVIENNENT

Une solution difficile


Il a fallu un certain niveau de confiance de la part de l'Église d'Antioche pour envoyer des représentants à Jérusalem afin de trouver la meilleure solution à leur conflit. Cependant, après des heures de débat entre les apôtres et les anciens, Jacques, le frère de Jésus, qui semble avoir été le chef de l'assemblée, rendit un jugement sur ce qui devait être fait (Ac 15.13-20). Clairement, le concile décida que les non-Juifs n'avaient pas besoin de devenir des Juifs, ni d'obéir à tous les aspects des lois cérémonielles, y compris la circoncision, pour devenir chrétiens.

Lisez Amos 9.11, 12 et Jérémie 12.14-16. Quelles prédictions ces prophètes de l'Ancien Testament ont-ils faites concernant les nations voisines d'Israël ?

Alors que Jacques cite Amos 9, nous trouvons des allusions au salut des nations chez d'autres prophètes de l'Ancien Testament. Depuis le départ, Dieu voulait sauver le monde entier à travers le témoignage et l'expérience d'Israël. En fait, l'appel que Dieu avait lancé à Abraham comprenait une bénédiction pour toutes les nations à travers lui et ses descendants (Gn 12.1-3). La direction du Saint-Esprit, le ministère de Pierre, de Barnabé, et de Paul auprès des Gentils, et la conversion de nombreux Gentils étaient des preuves qu'on ne pouvait pas laisser de côté. Ces témoignages aidèrent les dirigeants de la communauté chrétienne à Jérusalem à prendre conscience que de nombreuses prophéties de l'Ancien Testament s'accomplissaient. En fait, Dieu avait déjà donné des lois régissant la présence des Gentils en Israël, et les restrictions qui s'appliquaient à eux (Lv 17,18). Jacques fait également référence à ces lois dans sa décision (Ac 15.29). Il devint évident aux yeux de tous que Dieu appelait les non-Juifs à se joindre à son peuple et à recevoir le salut en Jésus. La direction du Saint-Esprit leur donna une compréhension plus profonde des Écritures et leur révéla des vérités cruciales qu'ils n'avaient encore jamais perçues.

Actes 15.30-35 rapporte la réaction des croyants d'Antioche à la décision prise à Jérusalem : " L'on se réjouit de cet encouragement " (Ac 15.31).

C'est un exemple puissant de la manière dont l'Église primitive a réussi à éviter ce qui aurait pu être une crise majeure pour l'unité. Mais elle y parvint pour trois raisons : en se soumettant à la Parole de Dieu, parce qu'elle avait un état d'esprit d'amour, d'unité et de confiance, et en se soumettant également à la direction du Saint-Esprit.

Que nous enseigne ce récit sur l'importance pour nous, non seulement d'écouter ce que disent les autres, mais de prendre en compte le fait qu'ils ont peut-être raison, même si ce qu'ils disent ne correspond pas exactement à ce que nous voulons entendre ?