Il a fallu un certain niveau de confiance de la part
de l'Église d'Antioche pour envoyer des représentants
à Jérusalem afin de trouver la meilleure solution à
leur conflit. Cependant, après des heures de débat entre
les apôtres et les anciens, Jacques, le frère de Jésus,
qui semble avoir été le chef de l'assemblée, rendit
un jugement sur ce qui devait être fait (Ac 15.13-20). Clairement,
le concile décida que les non-Juifs n'avaient pas besoin de
devenir des Juifs, ni d'obéir à tous les aspects des
lois cérémonielles, y compris la circoncision, pour devenir
chrétiens.
Lisez Amos
9.11, 12 et Jérémie 12.14-16. Quelles prédictions
ces prophètes de l'Ancien Testament ont-ils faites concernant
les nations voisines d'Israël ?
Alors que Jacques cite Amos 9, nous trouvons des allusions au salut
des nations chez d'autres prophètes de l'Ancien Testament. Depuis
le départ, Dieu voulait sauver le monde entier à travers
le témoignage et l'expérience d'Israël. En fait,
l'appel que Dieu avait lancé à Abraham comprenait une
bénédiction pour toutes les nations à travers
lui et ses descendants (Gn
12.1-3). La direction du Saint-Esprit, le ministère de Pierre,
de Barnabé, et de Paul auprès des Gentils, et la conversion
de nombreux Gentils étaient des preuves qu'on ne pouvait pas
laisser de côté. Ces témoignages aidèrent
les dirigeants de la communauté chrétienne à Jérusalem
à prendre conscience que de nombreuses prophéties de
l'Ancien Testament s'accomplissaient. En fait, Dieu avait déjà
donné des lois régissant la présence des Gentils
en Israël, et les restrictions qui s'appliquaient à eux
(Lv
17,18). Jacques fait également référence à
ces lois dans sa décision (Ac
15.29). Il devint évident aux yeux de tous que Dieu appelait
les non-Juifs à se joindre à son peuple et à recevoir
le salut en Jésus. La direction du Saint-Esprit leur donna une
compréhension plus profonde des Écritures et leur révéla
des vérités cruciales qu'ils n'avaient encore jamais
perçues.
Actes
15.30-35 rapporte la réaction des croyants d'Antioche à
la décision prise à Jérusalem : " L'on
se réjouit de cet encouragement " (Ac 15.31).
C'est un exemple puissant de la manière dont l'Église
primitive a réussi à éviter ce qui aurait pu être
une crise majeure pour l'unité. Mais elle y parvint pour trois
raisons : en se soumettant à la Parole de Dieu, parce qu'elle
avait un état d'esprit d'amour, d'unité et de confiance,
et en se soumettant également à la direction du Saint-Esprit.
Que nous enseigne ce récit sur l'importance pour nous,
non seulement d'écouter ce que disent les autres, mais de prendre
en compte le fait qu'ils ont peut-être raison, même si
ce qu'ils disent ne correspond pas exactement à ce que nous
voulons entendre ?