La ville d'Athènes, cur intellectuel de la Grèce
antique, était littéralement vouée aux idoles.
Partout, ce n'étaient que statues de marbre de personnalités
et de dieux, en particulier à l'entrée de l'agora (place
publique), plaque tournante de Ia vie de la cite. Paul était
tellement bouleversé par une idolâtrie aussi écrasante
qu'il modifia sa pratique habituelle. Au lieu de se rendre d'abord
à la synagogue, il poursuivit une double ligne de conduite:
il discutait chaque semaine dans la synagogue avec les Juifs et les
Gentils pieux, et chaque jour sur la place publique avec les Grecs
(voir
Actes 17.15-22).
Comme les Athéniens étaient toujours prêts à
entendre quelque chose de nouveau, certains philosophes s'intéressèrent
à l'enseignement de Paul et l'invitèrent à s'exprimer
devant l'Aréopage, le haut conseil de la vile. Dans son discours,
Paul ne cita pas les Écritures, et ne fit pas de récapitulatif
de l'histoire des interactions entre Dieu et Israël, comme il
le faisait quand il s'adressait à un public juif (comparez avec
Actes
13.16-41). Cette approche n'aurait pas eu beaucoup de sens avec
ce public-là. A la place, il leur présenta plusieurs
vérités bibliques importantes d'une manière compréhensible
pour des cultivés.
Lisez Actes
17.22-31. Dans son discours devant l'Aréopage, quelles
grandes vérités sur Dieu, le salut, l'histoire, et l'humanité
a-t-il prêchées à ces gens ?
Les paroles de Paul semblèrent dans leur majorité,
ridicules a ce public païen sophistique, dont les notions sur
Dieu et la religion étaient fortement perverties. Nous ignorons
comment Paul avait l'intention de conclure son message, car il semble
qu'il ait été interrompu au moment même or il faisait
référence an jugement de Dieu sur le monde (Ac
17.31). Cette croyance était en contradiction avec deux
notions grecques :
(1) Dieu est totalement transcendant, il n'a aucun rapport avec le
monde et ne se préoccupe pat des affaires humaines,
(2) (2) quand une personne meurt, il ne peut y avoir de résurrection.
Cela contribue à expliquer pourquoi l'Évangile était
futile pour les Grecs (1
Co 1.23) et pourquoi le nombre de convertis à Athènes
fut réduit.
Pourtant, parmi ceux qui crurent, se trouvaient certaines des personnes
les plus influentes de la société athénienne,
comme Denys, un membre de l'Aréopage, et Damaris, dont le simple
fait qu'elle soit mentionnée par son nom indique qu'elle avait
un certain statut, ou même qu'elle était peut-etre mêmbre
du conseil (Ac
17.34).
L'approche différente de Paul devant l'Aéropage
montre sa conscience des différences sociales et culturelles.
Il a même cité un poète païen (Ac
17.28) pour soutenir sa position. Qu'est-ce que cela devrait
nous apprendre sur comment nous pouvons utiliser différentes
méthodes pour atteindre des gens différents ?