" Le succès qui couronnait sa prédication réveillait
une fois encore la colère des Juifs. De toutes les régions
leur parvenaient, en effet, des rapports sur l'expansion de la nouvelle
doctrine qui supprimait l'observance des fêtes cérémoniels
et affirmait l'égalité des privilèges entre Juifs
et Gentils. [ . .]. Sa déclaration énergique [celle de
Paul] : "Il n'y a ici Grec ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis",
était considérée par ses ennemis comme un blasphème
éhonté, et ils étaient bien décidés
à le réduire au silence. "34
" Il ne pouvait pas même compter sur la sympathie et
l'aide de ses frères en la foi. Les Juifs incroyants qui avaient
suivi si étroitement sa trace n'avaient pas tardé à
faire circuler dans Jérusalem, oralement et par écrit,
les rapports les plus défavorables sur sa personne et sur son
uvre. Or, parmi les apôtres et les anciens, certains avaient
cru à ces rapports ; ils n'avaient pas même essayé
de les rejeter ou de chercher un terrain d'entente avec l'apôtre.
"35
Les douze disciples que Paul rencontra à
Éphèse étaient d'anciens disciples de Jean-Baptiste,
qui étaient déjà venus disciples de Jésus
(Actes 19.1-7). Selon vous, pourquoi est-il valable de citer
ce passage pour exiger le baptême de chrétiens venus d'autres
Églises, déjà baptisés par immersion, et qui
se joignent à la foi adventiste ? Le fait qu'Appolon n'ait pas
été rebaptisé a-t-il une quelconque importance ?
Songez à la situation de Paul. Il est
rejeté par ses propres compatriotes qui ne croient pas en Jésus.
Même parmi les Juifs qui croient en Jésus, beaucoup considèrent
Paul avec beaucoup de suspicion, voire de méfiance, car ils pensent
qu'il pervertit les " jalons ". Beaucoup parmi les non-juifs
haïssent l'Évangile qu'il proclame. Et pourtant, que se passe-t-il
? Pourquoi Paul a-t-il persévéré, malgré toute
cette opposition ? Nous ne sommes pas Paul, mais que peut-on retirer de
cette histoire ?
Pensez aux autres arguments que les gens avancent
pour essayer de prouver, soit que le sabbat a été changé,
soit qu'il n'est plus valable. Comment répondre à ces arguments
de manière à montrer que l'obéissance au sabbat n'est
pas plus du légalisme que l'obéissance aux autres commandements,
c'est-à-dire si nous obéissons par la foi en sachant où
se situe notre seul espoir de salut ?