Le livre de l'Apocalypse a prédit la persécution que
le peuple de Dieu subirait pendant une bonne partie de l'histoire de
l'Église. Les mille deux cent soixante jours prophétiques
d'Apocalypse
12.6 (voir également Ap 12.14) renvoient aux mille deux
cent soixante années de persécution contre l'Église.
" Ces persécutions, qui débutèrent sous
l'empire de Néron, vers l'époque du martyre de l'apôtre
Paul, se poursuivirent avec plus ou moins d'intensité pendant
des siècles. Les chrétiens étaient rendus responsables
des crimes les plus odieux et inimaginables, considérés
comme étant la cause des grandes calamités, telles que
les famines, les grandes épidémies et les tremblements
de terre.
Devenus les objets de la suspicion et de la haine publiques, ils étaient
la proie de faux témoins, toujours prêts, pour un prix
honteux, à dénoncer des innocents. Ils étaient
condamnés comme rebelles à l'empire, ennemis de la religion
et nuisibles a la société. Un grand nombre d' entre eux
furent livrés aux bêtes féroces ou brulés
vifs dans les amphithéâtres ".2
En même temps, la femme (l'Église) s'enfuit au désert
(Ap 12. 6). Elle est décrite comme ayant deux ailes, tel un
aigle. Cela véhicule l'image de quelqu'un qui s'enfuit là
où il peut trouver de l'aide. On s'est occupé d'elle
dans le désert, et le serpent, Satan, n'a pas pu l'atteindre
(Ap 12.14). Dieu a toujours préservé un reste, mène
lors de persécutions majeures, et Il le fera de nouveau à
la fin des temps.
En parlant des périls des derniers jours, Christ a dit
à son peuple : " Quant à moi, je suis
avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde "
(Mt 28.20). Comment comprenons-nous cette merveilleuse promesse,
même au vu de l'ampleur du martyr subi par un si grand nombre
de ses disciples? (Voir
Rm 8.31-39 et Mt 10.28)
Rien, ni la persécution, ni la famine, ni la mort, ne peut
nous séparer de l'amour de Dieu. La présence de Christ
avec nous, aussi bien maintenant qu'à la fin des temps, ne signifie
pas que nous sommes épargnés par la douleur, la souffrance,
les épreuves, ou même la mort. On ne nous a jamais promis
ce genre d'immunité. Cela signifie que nous pouvons, à
travers Jésus et ce qu'il a fait pour nous, vivre avec l' espérance
et la promesse que Dieu est avec nous dans ces épreuves et que
nous avons la promesse de la vie éternelle dans le nouveau ciel
et la nouvelle terre. Nous pouvons vivre avec l'espérance que,
quelles que soient les épreuves que nous traversons ici-bas,
a l'instar de Paul, nous pouvons être certains que "
la couronne de justice m'est réservée : le Seigneur,
le juge juste, me la donnera en ce jour-là, et non pas seulement
à moi, mais aussi a tous ceux qui auront aimé sa manifestation"
(2 Tm 4.8). Nous qui avons " aimé sa manifestation
" pouvons, nous aussi, nous réclamer de cette espérance
et de cette promesse.
2. Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral,
Floride, éditions IADPA, chap. 2, 2012, p. 36.