1
Th 2.13-16 semble être une digression par rapport
aux thèmes précédents où il
était question de plaire à Dieu et de la sollicitude
envers les nouveaux croyants (1
Th 2. 112). Au verset
13, cependant, Paul reparlait de la façon dont
les Thessaloniciens avaient réagi vis-à-vis
des apôtres et de lEvangile.
Au
verset 14, Paul reprenait le thème du modèle.
Les persécutions à Thessalonique faisaient
écho aux persécutions précédentes
des chrétiens de Judée. Des Juifs persécutaient
les chrétiens juifs de Judée, tandis que les
Gentils et leurs voisins juifs persécutaient ensemble
les chrétiens dorigine païenne de Thessalonique.
Paul montrait ici que la persécution des chrétiens
était liée à quelque chose de plus
vaste. Ceux qui suivent Jésus doivent sattendre
à de lopposition, voire des persécutions.
Lisez
1
Th 2.14-16. Quel message ce passage devrait-il nous
communiquer aujourdhui? Que nenseigne-t-il absolument
pas?
Paul
révélait ici ses sentiments concernant un
groupe de Juifs particulier qui suivait à la trace
sa piste missionnaire de lieu en lieu, témoignant
son désaccord et son opposition aux apôtres.
Des passages bibliques tels que celui-là (voir aussi
Mt
23.29-38) ont été complètement
déformés pour « justifier »
la persécution des Juifs. Mais une application aussi
universelle était très loin des intentions
de Paul ici. Il parlait plus spécifiquement des autorités
judéennes (le mot traduit par « Juifs »
dans 1 Th 2. 14 peut aussi être traduit par «
Judéens ») qui avaient collaboré avec
les Romains pour faire mourir Jésus et qui sévertuaient
à empêcher la prédication de lÉvangile
dès que cétait possible. En fait, Paul
semblait faire écho aux paroles adressées
par Jésus à ceux qui cherchaient à
le tuer (Mt
23.29-36).
Noublions
pas que Paul lui-même était juif. Il ne vilipendait
pas une classe entière de gens. Jésus était
juif. Les premiers disciples létaient aussi.
Seuls des Juifs avaient constitué le premier noyau
de lÉglise. Pour Paul, tous les Juifs quil
rencontrait, comme Silas, Barnabas et Timothée, étaient
potentiellement des amis pour léternité.
Voir Rm
9.1-5; 11.1-12,24-32.
Toute
personne sur terre est une âme « pour qui
le Christ est mort » (Rm
14.15; 1 Co 8.11). Les préjugés à
lencontre de classes entières de gens nont
pas de raison dêtre chez ceux qui vivent au
pied de la croix.
Il
est facile de reprocher à lÉglise la
façon dont elle a traité des groupes entiers
de personnes. Et nous, combien de préjugés
ethniques abritons-nous dans notre cur?