D’après
Ac
17.1-4,12, quelle classe de gens constituait le noyau
central de la jeune église de Thessalonique?
Une
partie de la stratégie missionnaire de Paul revenait
à s’adresser au Juif d’abord, mais aussi
au Grec (Rm
1,16,). Durant le ministère de Paul, ce sont
les Juifs qui eurent d’abord l’occasion d’entendre
et d’accepter l’Evangile. Et le fait est, d’après
la Bible, que de nombreux Juifs de l’époque
de Paul ont accepté Jésus comme Messie. Plus
tard, quand l’Eglise a commencé à devenir
apostate et à rejeter la loi, notamment le sabbat,
il est devenu de plus en plus difficile pour les Juifs d’accepter
Jésus comme le Messie parce qu’en effet, quel
Messie rendrait la loi caduque, surtout le sabbat?
Comme
le montrent les textes, la façon dont Paul présentait
les textes messianiques en relation avec l’histoire
de Jésus ont convaincu certains des Juifs de Thessalonique.
L’un d’entre eux, Aristarque, est devenu plus
tard un collaborateur de Paul et même, à un
moment donné, un compagnon de cellule. Voir
Col 4.10, 11; Ac 20.4. Un autre Juif, Jason, était,
semble-il, suffisamment riche pour accueillir l’Eglise
dans sa maison quand celle-ci a été rejetée
de la synagogue. Et il a même fourni au moins une
partie de la caution nécessaire pour empêcher
l’arrestation de Paul. Voir Ac
17.4-9.
On pense généralement que les « adorateurs
grecs » (Ac
17.4) étaient des Gentils que le judaïsme
attirait et qui fréquentaient la Synagogue, sans
être convertis. C’était un phénomène
courant à l’époque de Paul. Ces Gentils
assuraient pour Paul un lien naturel pour atteindre ceux
d’entre eux qui ne connaissaient ni le judaïsme
ni l’Ancien Testament.
Le
côté juif et relativement aisé de l’Eglise
d’origine de Thessalonique, où des Grecs «
de haut rang » étaient aussi devenus croyants,
est souligné dans Ac
17 (au
verset 12 par exemple). Il est clair, toutefois, que
lorsque la première lettre aux Thessaloniciens a
été rédigée, l’Eglise à
laquelle Paul écrivait était largement composée
de Gentils (1
Th 1.9) issus des classes laborieuses (1
Th 4.11).
On
constate ici le caractère universel de l’Evangile
qui s’adresse à tous les hommes, toutes les
classes, toutes les races; au riche comme au pauvre, au
Grec comme au Juif. Peu importe, le Christ est mort pour
le monde entier. C’est pourquoi notre message, celui
des adventistes du septième jour, s’adresse
au monde entier (Ap
14.6). Il n’y a pas d’exception fondée
sur l’ethnie, la nationalité, la caste ou la
situation économique. Il est vraiment essentiel de
ne jamais perdre de vue ce mandat et important d’éviter
de nous isoler, absorbés par nous-mêmes et
plus intéressés à maintenir ce que
nous possédons qu’à aller au-delà
d’une certaine zone de confort que nous nous fixons
sans doute inconsciemment.