Lundi 26 jullet, 2010

5_ La justification et la loi

" Une grâce ou un dû?"


La question traitée par Paul ici est-bien plus qu'une simple question de théologie. Elle va droit au cœur du salut et de la relation avec Dieu. Si nous croyons qu'il faut mériter l'agrément de Dieu, qu'il faut parvenir à une certaine norme de sainteté avant d'être justifié et pardonné, il n'est alors rien de plus naturel que de tourner le regard vers nous-mêmes et nos actions. Une religion peut pousser à devenir extrêmement centré sur soi, la dernière chose dont l'être humain a besoin.

En revanche, si l'on prend conscience de la grande nouvelle selon laquelle la justification est un don de Dieu totalement immérité, n'est-il pas beaucoup plus facile et plus naturel de se tourner alors vers l'amour et la miséricorde de Dieu plutôt que vers soi-même ?

Qui, finalement, reflétera davantage l'amour et le caractère de Dieu: celui qui est imbu de lui-même au celui dont toute l'attention est tournée vers Dieu ?

Lisez Rm 4.6-8. Comment Paul développe-t-il ici le thème de la justification par la foi ?

" Le pécheur doit s'approcher du Christ avec foi, s'approprier ses mérites, déposer ses péchés sur celui qui s'offre à les porter, et recevoir son pardon. C'est pour cela que le Christ est venu dans le monde. Ainsi la justice du Christ est imputée au pécheur repentant et croyant. Celui-ci devient membre de la famille royale. " - Ellen WHITE, Messages choisis, " La loi parfaite ", vol. 1, p. 252.

Paul poursuit en expliquant que le salut par la foi n'est pas seulement pour les Juifs mais aussi pour les païens (Rm 4.9-12). En fait, si l'on veut bien en rester aux faits, il faut reconnaitre qu'Abraham n'était pas Juif; il avait un ancêtre païen (Jos 24.2). La distinction entre Juifs et païens n'existait pas à l'époque. Quand Abraham a été justifié (Gn 15.6), il n'était même pas circoncis. Il est à la fois le père des circoncis et des incirconcis, ainsi qu'un magnifique exemple auquel Paul fait appel pour souligner l'universalité du salut. Le Christ est mort pour tous les hommes, indépendamment de la race ou de la nationalité (He 2.9).

Quand on pense l'universalité de la croix et au message qu'elle renvoi sur la valeur de chaque être humain, les préjugés raciaux, ethniques ou nationaux ne nous semblent-ils pas particulièrement néfastes ? Expliquez pourquoi.