Jeudi 8 juillet, 2010
2_Juifs et Gentils


L'hérésie des Galates


Aussi claire que fût la recommandation, certains suivaient néanmoins leurs propres idées et continuaient de plaider pour que les gentils observent les traditions et lois juives. C'était devenu pour Paul une question grave. En effet, il ne s'agissait pas de broutilles concernant des questions de foi subtiles, mais d'un déni de l'Évangile du Christ lui-même.

Lisez Ga 1.1-12. Quel degré de gravite Paul accorde-t-il au problème posé par les Galates ? Qu'est-ce que cela nous indique sur l'importance de cette question?

Comme nous l'avons dit précédemment, c'est la situation chez les Galates qui, pour une bonne part, a suscité le propos de la lettre aux Romains. Dans celle-ci, Paul développe davantage le thème de l'épître aux Galates. Les judaïsants prétendaient que la loi donnée par Dieu par l'intermédiaire de Moïse était importante et devait être observée par les païens convertis. Paul cherchait à lui redonner sa vraie place et fonction. Il ne voulait pas que ces personnes aient à Rome la même influence qu'en Galatie.

Se demander si, dans les épîtres aux Galates et aux Romains, Paul parle de la loi cérémonielle ou des lois morales revient à trop simplifier le problème. Historiquement, il s'agissait de savoir si les païens convertis devaient ou non être circoncis et observer la loi de Moïse. Le concile de Jérusalem avait déjà tranché à ce sujet, mais certains refusaient de suivre sa décision.

Certains voient dans les lettres de Paul aux Romains et aux Galates des preuves que la loi morale - les dix commandements (ou, en réalité, le quatrième commandement) - n'est plus une obligation pour les chrétiens. Ils passent ainsi a côté du message essentiel de ces lettres, du contexte historique et des questions traitées par Paul. L'apôtre, comme nous le verrons, soulignait qu'on était sauvé par la foi seule et non par l'observation de la loi - même de la loi morale - ce qui ne signifiait pas que celle-ci ne devait pas être respectée. L'obéissance aux dix commandements n'est jamais remise en question. Ceux qui le font voient dans ces textes un thème contemporain que Paul ne traitait nullement.

Que répondez-vous à ceux qui prétendent que le sabbat n'est plus une obligation pour les chrétiens ? Comment démontrer la vérité du sabbat d'une manière qui ne compromet pas l'intégrité de l'Évangile ?