Aussi
claire que fût la recommandation, certains suivaient
néanmoins leurs propres idées et continuaient
de plaider pour que les gentils observent les traditions
et lois juives. C'était devenu pour Paul une question
grave. En effet, il ne s'agissait pas de broutilles concernant
des questions de foi subtiles, mais d'un déni de
l'Évangile du Christ lui-même.
Lisez
Ga
1.1-12. Quel degré de gravite Paul accorde-t-il
au problème posé par les Galates ? Qu'est-ce
que cela nous indique sur l'importance de cette question?
Comme
nous l'avons dit précédemment, c'est la situation
chez les Galates qui, pour une bonne part, a suscité
le propos de la lettre aux Romains. Dans celle-ci, Paul
développe davantage le thème de l'épître
aux Galates. Les judaïsants prétendaient que
la loi donnée par Dieu par l'intermédiaire
de Moïse était importante et devait être
observée par les païens convertis. Paul cherchait
à lui redonner sa vraie place et fonction. Il ne
voulait pas que ces personnes aient à Rome la même
influence qu'en Galatie.
Se
demander si, dans les épîtres aux Galates et
aux Romains, Paul parle de la loi cérémonielle
ou des lois morales revient à trop simplifier le
problème. Historiquement, il s'agissait de savoir
si les païens convertis devaient ou non être
circoncis et observer la loi de Moïse. Le concile de
Jérusalem avait déjà tranché
à ce sujet, mais certains refusaient de suivre sa
décision.
Certains
voient dans les lettres de Paul aux Romains et aux Galates
des preuves que la loi morale - les dix commandements (ou,
en réalité, le quatrième commandement)
- n'est plus une obligation pour les chrétiens. Ils
passent ainsi a côté du message essentiel de
ces lettres, du contexte historique et des questions traitées
par Paul. L'apôtre, comme nous le verrons, soulignait
qu'on était sauvé par la foi seule et non
par l'observation de la loi - même de la loi morale
- ce qui ne signifiait pas que celle-ci ne devait pas être
respectée. L'obéissance aux dix commandements
n'est jamais remise en question. Ceux qui le font voient
dans ces textes un thème contemporain que Paul ne
traitait nullement.
Que
répondez-vous à ceux qui prétendent
que le sabbat n'est plus une obligation pour les chrétiens
? Comment démontrer la vérité du sabbat
d'une manière qui ne compromet pas l'intégrité
de l'Évangile ?