Mardi 7 septembre, 2010
11_ L'élection de la grâce

" Une branche greffée "


Lisez Rm 11.11-15. Quelle grande espérance Paul présente-t-il dans ces versets ?

On trouve, dans ces versets, deux expressions à mettre en parallèle :

1) " leur complet relèvement " (Rm 11.12) ;

2) " leur réintégration " (11.15), en parlant des Israelites. Paul n'envisage leur affaiblissement et leur rejet que de façon temporaire, période suivie par un relèvement et une réintégration. Telle est la deuxième réponse de Paul à la question soulevée au début de ce chapitre : " Dieu a-t-il rejeté son peuple? " Ce qui semble être un rejet, dit-il, n'est que temporaire."

Lisez Rm 11.16-24. Que déclare Paul ici?

Paul compare le reste fidèle d'Israël à un olivier franc dont certaines branches ont été coupées (les incroyants) - illustration qu'il utilise pour montrer que Dieu n'a pas rejeté son peuple (voir le verset 2). Les racines et le tronc sont toujours présents.

Les croyants d'origine païenne ont été greffés sur cet arbre. Ils tirent leur sève et leur vitalité des racines et du tronc, qui représentent les croyants d'Israël.

Ce qui est arrivé aux Israelites qui ont rejeté Jésus pourrait arriver aussi aux croyants d'origine païenne. La Bible n'enseigne pas la doctrine: " Une fois sauvé, sauvé pour toujours. " Tout comme le salut est offert librement, il peut être librement rejeté. Si nous devons nous garder de penser qu'à chacune de nos chutes nous sommes perdus, ou que si nous ne sommes pas parfaits, nous ne pouvons être sauvés, nous devons éviter également l'autre extrême: l'idée selon laquelle une fois couverts par la grâce divine, quels que soient nos actions et nos choix, nous ne pourrons jamais perdre le salut qui nous a été offert. A la fin, seuls ceux qui demeureront dans la bonté de Dieu (voir Rm 11.22) seront sauvés.

Aucun croyant ne peut se vanter de sa propre bonté ni ressentir une quelconque supériorité sur ses frères les hommes. Le salut ne se mérite pas, c'est un don. Devant la croix, devant l'idéal de sainteté divine, nous sommes tous égaux: des pécheurs ayant besoin de la grâce divine, des pécheurs ayant besoin d'une sainteté qui ne devient notre que par la grâce. Nous n'avons pas de quoi nous vanter; nous n'avons de fierté qu'en Jésus et en ce qu'il a accompli pour nous en s'incarnant dans ce monde, souffrant de nos souffrances, mourant à cause de nos péchés, nous offrant un modèle de vie à suivre et nous donnant le pouvoir de le faire. Finalement, nous sommes complètement dépendants de lui, car sans lui nous n'aurions aucune autre espérance que ce que nous offre le monde.