Dimanche 5 septembre, 2010

11_ L'élection de la grâce

" La fin de la loi "


Lisez Rm 10.1-4. En gardant à l'esprit tout ce qui a été vu précédemment, comment comprendre ce message? Ne risquons-nous pas, même aujourd'hui, de chercher à établir notre " propre justice " ?

Le légalisme prend des formes diverses, certaines plus subtiles que d'autres. Ceux qui regardent à eux-mêmes, qui considèrent leur régime alimentaire, leur façon stricte d'observer le sabbat, les mauvaises actions dont ils s'abstiennent, les bonnes œuvres qu'ils accomplissent - même avec les meilleures intentions du monde tombent dans le piège du légalisme. A chaque instant, nous devons garder le regard fixé sur la sainteté de Dieu en opposition avec notre propre nature pécheresse. C'est là le moyen le plus sûr de se protéger de la façon de penser de ceux qui recherchent leur " propre justice ", contraire à celle du Christ.

Rm 10.4 est un texte important, qui résume à lui seul le message de Paul aux Romains. Tout d'abord, il est nécessaire d'en connaitre le contexte. De nombreux Juifs cherchaient " à établir leur propre justice " (Rm 10.3) et " la justice qui vient de la loi ". (Rm 10.5) Mais, avec la venue du Messie, la véritable façon d'atteindre la justice a été présentée. Celle-ci a été offerte à tous ceux qui fondaient leur foi en Christ, celui qui avait été annoncé par l'ancien système cérémoniel.

Même si l'on inclut ici, dans la définition de la loi, les dix commandements, cela ne signifie pas qu'ils ne sont plus valides. La loi morale nous fait prendre conscience de nos péchés, de nos fautes, de nos défaillances et ainsi nous révèle notre besoin d'un Sauveur, de pardon, de justice, toutes choses qui ne se trouvent qu'en Jésus. C'est en ce sens que le Christ est la " fin " de la loi, car celle-ci conduit à lui et à sa justice. Le terme grec traduit par " fin ", ici, est teloes, qui peut également être rendu par " but " ou " dessein ". Le Christ est le dessein final de la loi, en ce sens que celle-ci mène à lui.

Croire que ce texte enseigne que les dix commandements - ou notamment le quatrième (comme c'est souvent le cas) - sont obsolètes va à l'encontre de l'enseignement de Paul et du Nouveau Testament.

Vous est-il arrivé d'être satisfait de vous-même, notamment en vous comparant à autrui ? Peut-être êtes-vous " meilleur ", et alors ? Comparez-vous au Christ, puis demandez-vous si vous êtes vraiment " bon ".