DIMANCHE 17 septembre, 2017

13_ L'ÉVANGILE ET L'ÉGLISE


Restaurer ceux qui sont tombés

 


Paul a des attentes élevées pour la nature de la vie chrétienne (Ga 5.16), mais ses conseils aux croyants dans Galates 6.1 sont également rafraichissants de réalisme. Les humains ne sont pas parfaits, et même les chrétiens les plus dévoués ne sont pas immunisés contre les erreurs. En grec, les paroles de Paul dans Galates 5.16 indiquent qu'il imagine une situation qui peut arriver dans l'église à un moment donné. Paul donne aux Galates des conseils pratiques sur la manière de gérer de telles situations lorsqu'elles se présentent.

Comment les chrétiens devraient-ils réagir quand un frère tombe dans un péché ? Ga 6.1; Mt 18.15-17.

Si l'on veut tirer parti des conseils de Paul dans Galates 6.1, nous devons comprendre précisément à quel genre de situation il fait référence. Voyons les deux mots employés dans la première partie de la phrase. Le premier mot est " surpris " ou " pris " (BFC). Il signifie littéralement " être détecté, pris de vitesse, ou surpris ". Le contexte, ainsi que différentes nuances de sens associées à ce mot laissent entendre que Paul pense à deux aspects des choses. Il s'agit non seulement d'un croyant qui en " attrape " un autre en train de commettre un péché, mais aussi du processus par lequel une personne se retrouve prise par un comportement (voir Pr 5.22) qu'il aurait pu, dans de meilleures circonstances, choisir d'éviter.

On voit par son choix de mots que Paul parle d'un méfait qui n'est pas délibéré. Le mot traduit par " faute " ou " faux pas " (Parole Vivante), qui vient du mot grec paraptoma, ne se rapporte pas à un péché délibéré, mais plutôt à une erreur, une errance, ou un faux pas. Ce dernier sens est tout à fait logique à la lumière des précédents commentaires de Paul sur le fait de " marcher par l'Esprit ". Il ne s'agit en aucun cas d'excuser la faute de la personne, mais Paul ne parle clairement pas d'un cas de péché délibéré (1 Co 5.1-5). La réaction appropriée à de telles situations ne devrait pas être la punition, la condamnation, ou la mise l'écart, mais le rétablissement. En grec, le mot traduit par " rétablir " est katartizo et signifie " réparer ", ou " mettre en ordre ".

Dans le Nouveau Testament, il est employé pour décrire le raccommodage des filets de pêche (Mt 4.21), et dans la littérature grecque, il décrit en médecine le fait de remettre en place un os cassé. De même que nous ne devons pas abandonner un frère qui est tombé et s'est cassé une jambe, en tant que membres du corps de Christ, nous devrions nous occuper avec douceur de nos frères et sœurs en Christ qui ont trébuché et sont tombés, dam notre marche commune sur le chemin qui mène au royaume de Dieu.

Au lieu de pratiquer Matthieu 18.15-17, pourquoi nous arrive-t-il si souvent de médire sur la personne contre laquelle nous sommes en colère ?
Pourquoi laissons-nous notre colère monter contre elle, ou pourquoi même, parfois, projetons-nous de nous venger ?