DIMANCHE 30 avril, 2017

6_ SOUFFRIR POUR CHRIST

 

Persécution des premiers chrétiens

 


Lisez 1 Pierre 16 ; 5.10. De quoi parle Pierre, et comment préconise-t-il à ses lecteurs de réagir face à qu'ils doivent affronter ?

Pendant les premiers siècles, le simple fait d'être chrétien pouvait vous condamner à une mort atroce. Une lettre adressée à l'empereur romain Trajan illustre combien la sécurité des premiers chrétiens était précaire. Cette lettre venait de Pline le Jeune, qui était à l'époque gouverneur de la province de la Bithynie et du Pont (111-113 ap. J.-C.), deux des régions mentionnées dans 1 Pierre 1.1. Pline avait écrit à Trajan pour lui demander la marche à suivre face à des gens que l'on accusait d'être chrétiens. Ceux qui se disaient chrétiens, il expliquait les avoir exécutés. D'autres disaient qu'ils avaient autrefois été chrétiens, mais qu'ils ne l'étaient plus.

Pour vérifier leurs dires, Pline leur demandait d'offrir de l'encens à des statues de Trajan et à d'autres dieux et de maudire Jésus.

Le culte d'un empereur vivant était rarement pratique à Rome, bien que dans la partie orientale de l'Empire romain, là où 1 Pierre est envoyé, les empereurs permettaient et parfois encourageaient la construction de temples à leur gloire. Certains de ces temples avaient leurs propres prêtres et leurs autels sur lesquels on faisait les sacrifices. Quand Pline voulait que les chrétiens montrent leur loyauté envers l'Empire, en offrant de l'encens et en adorant une statue de l'empereur, il suivait une pratique établie de longue date en Asie Mineure.

Au premier siècle, les chrétiens ont dû faire face à de graves périls, pour la simple raison qu'ils étaient chrétiens. Ce fut particulièrement vrai sous le règne de Néron (54-68 ap. J.-C.) et Domitien (8 1-96 ap. J.-C.).

Pourtant, la persécution décrite dans 1 Pierre est d'un genre plus local. Dans la lettre, on ne trouve pas beaucoup d'exemples des persécutions dont Pierre parle, mais il y avait peut-être les fausses accusations (1 P 2.12), les injures et les reproches (1 P 3.9 ; 4.14). Quand les épreuves étaient sévères, elles ne menaient pas, semble-t-il, aux incarcérations générales ou à la mort, en tout cas à cette époque. Malgré tout, vivre comme chrétiens mettait les croyants en porte-à-faux sur des éléments importants de la société du premier siècle, et ils pouvaient souffrir à cause de leurs croyances. Ainsi, Pierre répond à une préoccupation sérieuse en écrivant cette première épître.