On a parfois tendance à facilement idéaliser l'Église
primitive, à penser que c'était une époque de
grande harmonie et de grande paix parmi les premiers chrétiens.
Ce serait une erreur. Même à l'époque de Jésus,
l'Eglise a dû faire face à des difficultés, souvent
venues de l'intérieur (pensez à Judas). Comme le montrent
les épîtres du Nouveau Testament, une bonne partie des
problèmes venait des faux enseignements qui surgissaient en
son sein. L'Église primitive luttait non seulement contre la
persécution extérieure, mais également des problèmes
internes. Dans cette lettre, Pierre s'occupe de certains de ces défis
internes. Quels sont-ils ? " Il y a eu de faux prophètes
parmi le peuple ; de même, il y a parmi vous de faux docteurs
qui introduiront insidieusement des hérésies de perdition
et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront
sur eux une perdition soudaine. Beaucoup les suivront dans leurs dérèglements
et, à cause d'eux, la voie de la vérité sera calomniée.
Par cupidité, ils vous exploiteront au moyen de paroles trompeuses,
mais depuis longtemps leur condamnation est en marche et leur perdition
n'est pas en sommeil. " (2 P 2.1-3, Colombe.) Nous sommes
bien éloignés d'une période de grande paix et
d'harmonie parmi les frères et surs !
Lisez 2
Pierre 2.1-3 ; 10-22. Contre quoi Pierre met-il en garde ici
? Citez plusieursmensonges qui étaient encouragés dans
les Églises.
2
Pierre 2.1 révèle vraisemblablement la raison pour
laquelle le Seigneur a poussé Pierre à écrire
cette lettre. Il les mettait en garde : de la même manière
qu'il y avait eu de faux prophètes par le passé, il y
aurait de faux docteurs dans l'avenir. Pierre dresse une litanie d'accusations
contre ces docteurs, depuis les " hérésies
de perdition " (2 P 2.1, Colombe), au fait d'aliéner
ceux qui ne se méfient pas (2
P 2.19), en passant par tout un tas d'erreurs diverses. D'après
ce qu'il a écrit, nous voyons qu'il s'agissait en effet de doctrines
très dangereuses, ce qui explique sa réaction si vigoureuse.
Pierre était étranger à l'idée selon laquelle
la doctrine n'a pas d'importance.