Lisez les passages suivants et réfléchissez au destin
immédiat des personnes qui y sont décrites. Puis posez-vous
la question Avec quelle justice la vie les traitait-elle ? Job
1.18-20 ; Genèse 4.8; Exode 12.29, 30 ; 2 Samuel 11. 17 ; Jérémie
38.6 ; Matthieu 14.10 ; Hébreux 11.35-38.
La Bible nous renvoie à un fait de vie difficile dans notre
monde déchu : le mal et la souffrance sont réels. Seule
une lecture superficielle de la Parole de Dieu, avec quelques textes
sortis de leur contexte, pourrait donner l'idée que la vie ici-bas
est juste, et bonne, et que si seulement nous restons fidèles
à Dieu, la souffrance ne nous atteindra pas. Bien sûr,
la fidélité peut entraîner de grandes récompenses
des maintenant, mais cela ne signifie pas qu'elle constitue un rempart
absolu face à la souffrance et à la douleur. Demandez
seulement à Job ce qu'il en pense.
Dans les Béatitudes, Jésus délivre un sermon
sur les raisons que nous avons de faire confiance à Dieu, et
de ne pas nous soucier de ce que nous allons manger, boire, ou porter.
Jésus se sert d'exemples tirés de la nature en guise
de paraboles sur pourquoi nous pouvons faire confiance à Dieu
et à sa bonté pour combler nos besoins. Il prononce ensuite
ces célèbres paroles : " Ne vous inquiétez
donc pas du lendemain, car le lendemain s'inquiétera de lui-même.
À chaque jour suffit sa peine " (Mt 6.34). Remarquez
bien : " À chaque jour suffit sa peine ". Jésus
ne niait pas la présence dans nos vies, et même la présence
quotidienne, de la peine (d'un mot grec qui peut signifier " méchanceté
", " décadence ", et " malveillance ").
Il faisait plutôt l'inverse. Il reconnaissait la prédominance
et la présence du mal dans nos vies quotidiennes. Le contraire
eut été impossible. Il est le Seigneur, et en tant que
tel, il connaissait beaucoup plus sur le mal dans le monde qu'aucun
d'entre nous n'en connaîtra jamais (et pourtant, nous en savons
tous déjà beaucoup).
Qui n'a jamais eu un petit aperçu (ou peut-être un
gros) de combien la vie peut être injuste et amère ?
Jésus a reconnu cette réalité du mal. En quoi
le fait qu'il savait cela nous donne-t-il réconfort et force
au sein de la souffrance ?