Comme nous l'avons dit plus tôt dans ce trimestre, il est important
d'essayer de nous mettre à la place des personnages dans l'histoire,
car nous pouvons ainsi essayer de comprendre leurs mobiles et leurs actions.
Ils ne voyaient pas le conflit qui fait rage en coulisses. Si nous avions
été à leur place, nous aurions peut-être commis
la même erreur qu'Eliphaz, Bildad et Tsophar au sujet de la souffrance
de Job. Ils émettaient un jugement qu'ils n'étaient vraiment
pas bien placés pour faire.
" Il est tout à fait naturel pour les humains de penser
que les grandes catastrophes sont une indication sûre de grands
crimes et d'énormes péchés. Mais les hommes commettent
souvent une erreur en mesurant ainsi le caractère. Nous ne vivons
pas au temps du jugement. Le bien et le mal sont entremêlés,
et les catastrophes fondent sur tous. Parfois, les hommes dépassent
les limites de la protection de Dieu, et alors Satan exerce son pouvoir
sur eux, et Dieu ne s'interpose pas. Job était cruellement affligé,
et ses amis ont cherché à lui faire reconnaître que
sa souffrance était le résultat du péché,
et à le faire se sentir condamné. Ils présentaient
son cas comme celui d'un grand pécheur. Mais le Seigneur les a
réprimandés pour avoir jugé son fidèle serviteur.
" 22
Nous devons être prudents dans la manière dont nous gérons
toute la question de la souffrance. Bien sûr, dans certains cas,
il semble facile de comprendre. Quelqu'un fume des cigarettes et contracte
un cancer du poumon ? Difficile de faire plus simple. Très bien,
mais qu'en est-il de ceux qui fument toute leur vie et qui n'ont jamais
le cancer ? Dieu punit-il l'un et pas les autres ?
À la fin, comme Eliphaz, Bildad et Tsophar, nous ne savons pas
toujours pourquoi la souffrance arrive comme elle arrive. En un sens,
cela n'a quasiment aucune importance qu'on le sache ou pas. Ce qui importe,
c'est de faire face à la souffrance dont nous sommes témoins.
Et c'est là que ces trois hommes sont complètement passes
à côté.