JEUDI 28 avril, 2015

5_ Guree visible et invisible


Une cause perdue


Tout au long de l'histoire, les humains ont fait la guerre. Il y a quelque chose dans la nature humaine qui pousse des groupes de gens à vouloir piller et massacrer d'autres groupes. Dans un livre consacré à son père, le philosophe britannique Bertrand Russell, Katherine Taft a évoqué la préoccupation de son père au moment de la Première Guerre mondiale : la perspective de faire la guerre à l'Allemagne avait poussé des foules en liesse dans les rues d'Angleterre. " Il avait grandi dans cette croyance victorienne optimiste dans le progrès automatique, avec la confiance que le monde entier suivrait, en son temps, la voie sage des Anglais, et abandonnerait la brutalité pour un gouvernement autonome éclairé. Et voilà que tout à coup, il voyait ses propres compatriotes bien-aimés danser dans les rues devant la perspective de massacrer un grand nombre d'êtres humains qui avaient le malheur de parler allemand. " 17

Multipliez cette même idée tout au long de l'histoire parmi quasiment tous les peuples, et la réalité de la nature humaine déchue nous apparaît sous l'une de ses formes les plus tragiques et les plus conséquentes.

Cependant, dans la majorité de ces guerres humaines, personne ne connaissait l'issue à l'avance. Les gens allaient se battre sans savoir s'ils seraient dans le camp des vainqueurs ou des vaincus.

Dans la " vision guerrière " de notre cosmos, nous avons un grand avantage : nous savons quel camp a déjà gagné. Christ a remporté la victoire décisive pour nous. Après la Croix, il n'y avait plus aucun doute quant à l'identité du vainqueur, ni celle des personnes qui pouvaient prendre part aux fruits de cette victoire. La cause de Satan est bien une cause perdue.

Que nous indiquent les textes suivants sur l'issue du grand conflit ? He 2.14 ; 1 Co 15.20-27 ; Ap 12.12 ; 20.10.- Mt 10.4 ;

De la même manière que Satan a perdu la guerre au ciel, il a également perdu la guerre sur terre. Mais avec haine et vengeance, il traque encore ceux qu'il peut dévorer (voir 1 P 5.8). Même si la victoire de Christ est complète, la bataille fait encore rage, et notre seule protection est de nous placer, corps et âme, du côté des vainqueurs. Et c'est par nos choix de tous les jours que nous pouvons faire cela.

Faisons-nous des choix qui nous placent du côté des vainqueurs, dont la victoire est assurée pour nous, ou du côté des vaincus, dont la défaite est certaine ? De cette réponse dépend notre destinée éternelle.

17 My Father Bertrand Russell, England: Thoemmes Press, 1997, p. 45.