LUNDI 10 février

7_ JÉSUS ET LES EXCLUS


« En flagrant délit »


Lisez Jn 8.1-11.

Que nous apprend ce passage sur Jésus et les parias?

Après s’être ressourcé spirituellement au cours de sa retraite au mont des Oliviers, Jésus est retourné an temple. Des foules se sont rassemblées, Pendant qu’il enseignait, les pharisiens ont traîné devant lui une femme adultère. Ils ont interrogé Jésus sur la loi de Moïse, qui prescrivait l’exécution de la femme adultère. Jésus avait conscience qu’ils n’étaient pas sincères. Ils cherchaient à le piéger et non a découvrir la vérité. La peine de mort avait été supprimée des tribunaux juifs. Les pharisiens estimaient que le sentiment patriotique de Jésus serait compromis s'il s’opposait publiquement à ce que la femme soit lapidée. Par contre, s’il approuvait son exécution, ii pourrait être accusé de violer l’autorité de Rome.

Impuissante et coupable, cette femme se trouvait prise au beau milieu des intrigues politiques des dirigeants. Ne connaissant guère le ministère de Jésus, elle ignorait peut-être combien il était miséricordieux. Ironie de la chose, il a paru prononcer contre elle une sentence de mort, tout en introduisant sa déclaration par ces paroles inoubliables: « Que celui de vous qui est sans péché...»

Par ces mots, Jésus calmait le jeu des pharisiens. Il était possible à des personnes sans péché d’exécuter froidement le châtiment. Les pécheurs, en un sens, étaient obligés de se montrer miséricordieux. Mais, à l’exception de Jésus, aucune personne présente n’était sans péché. Peu à peu, les chefs religieux se sont dispersés et cette femme rejetée, toute coupable qu’elle était, a été graciée.

« En pardonnant à cette femme et en l’encourageant à mener une vie meilleure, le caractère de Jésus resplendit dans la beauté d’une parfaite justice. Sans pallier le péché, sans amoindrir le sentiment de la culpabilité, il s’efforce, non pas de condamner, mais de sauver. Le monde n’avait pour cette femme que du mépris; mais Jésus prononce des paroles de consolation et d’espérance. » — Ellen WHITE, Jésus-Christ, « Parmi les pièges », p.4S7, 458.

Même si Ellen White donne davantage de détails sur l’intrigue concernant cette femme, celle-ci, néanmoins, était une personne adultère prise « en flagrant délit ». Le complot fomenté par les chefs religieux ne changeait rien à ce fait. Et pourtant, elle a été pardonnée? Comment témoigner de la miséricorde même à des personnes coupables tout en ne « palliant » pas le péché?