JEUDI 13 février 2014

7_ JÉSUS ET LES EXCLUS

Péagers et pécheurs


Il est difficile d’imaginer à quoi ressemblerait notre monde si le péché ne s’y était pas introduit. La beauté de la nature, même après des millénaires, témoigne encore de la majesté, de la puissance et de la bonté de Dieu. Notre esprit étant obscurci par le péché, nous avons du mal à imaginer ce que seraient l’humanité et les relations humaines sans la chute. Une chose est certaine, les différences de classes sociales, les préjugés et les barrières culturelles et ethniques qui imprègnent les sociétés et les cultures n’existeraient pas.

Malheureusement, il n'est pas réaliste d’envisager que ces barrières disparaitront avant le retour du Christ. Au contraire, au fur et à mesure que notre monde empire, il ne fait pas de doute que ces obstacles empirent également. En tant que chrétiens, cependant, nous devons chercher à transcender ces barrières de toutes les façons possibles, des barrières qui sont source de tant de maux, de souffrances et de chagrins, notamment pour ceux que la société rejette comme les pires des parias.

Lisez Mt 9.9-13.

En quoi l’essence même du christianisme est-il révélé ici, non seulement par les paroles de Jésus, mais aussi par ses actes? Portez notamment l’attention sur ces mots tirés de l’Ancien Testament: « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » (voir Os 6.6). Etant donné le contexte, pourquoi devons-nous faire attention à ne pas nous rendre coupables de l’attitude même que Jésus condamne énergiquement ici — notamment parce que nous sommes tous, dans une certaine mesure, le produit de notre culture et donc influencés par les préjugés et les barrières sociales inhérentes à toute société?

« Les pharisiens voyaient le Christ assis à table avec des péagers et des pécheurs. Celui-ci semblait calme et maître de lui, bon, courtois et amical; s’ils ne pouvaient qu’admirer la scène qui s’offrait à leurs yeux, celle-ci était contraire à leur façon de se comporter, qu’ils ne pouvaient la supporter. Les pharisiens orgueilleux et suffisants dénigraient ceux qui n’avaient pas reçu les mêmes privilèges et la même lumière qu’eux. Ils haïssaient et méprisaient les péagers et les pécheurs. Pourtant, aux yeux de Dieu, c’était leur culpabilité qui pesait le plus lourd. La lumière du ciel brillait sur leur chemin, comme pour leur dire “Voici la voie à suivre.” Mais ils avaient dédaigné ce don. » — Ellen WHITE, dans Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol.5, p.1088.