Dans
Es
6.1-6, Ésaïe voit en vision le roi céleste
sur un trône très élevé dans
le temple. Cette vision présente une scène
du jugement où Dieu vient pour juger (Es
5.16). Ésaïe contemple le vrai roi, identifie
dans lévangile de Jean comme étant Jésus-Christ
(Jn
12.41).
Même si Ésaïe était le prophète
de Dieu et appelait les hommes à la repentance, il
avait conscience quen sa présence, il était
condamné. Devant la sainteté et la gloire
de Dieu, Ésaïe percevait son péché
et limpureté de son peuple. La sainteté
et le péché sont incompatibles. Comme Ésaïe,
nous devons tous réaliser qu'il est impossible dêtre
jugés par Dieu en comptant sur nous-mêmes.
Notre seule espérance repose en lexistence
d'un substitut.
Quels
parallèles peut-on faire avec le jour des expiations
dans Es
6.1-6?
L'association
entre un temple rempli de fumée, un autel, un jugement,
lexpiation pour le péché et limpureté
évoque avec force le jour des expiations. Ésaïe
expérimentait, semble-t-il, un jour des expiations
personnel.
Jouant
le rôle de prêtre, un séraphin (littéralement:
« celui qui brûle ») a pris un
morceau de braise sur lautel, ce qui présuppose
lexistence dune offrande, pour purifier le péché
du prophète. Cest là une image appropriée
de purification du péché, purification rendue
possible par le sacrifice de Jésus et son ministère
de médiation sacerdotal. Ésaïe a compris
quil sagissait dun rituel de purification
et sest tenu immobile quand la braise a touché
ses lèvres. Ainsi, sa faute a été «
enlevée » et son péché «
expié » (Es
6.7). La voix du verset 7 indique que le pardon a été
accordé par celui qui était assis sur le trône.
Le juge est aussi le sauveur.
Luvre purificatrice de Dieu fait évoluer
nos paroles, de: « Quel malheur pour moi! »
a: « je suis là, envoie-moi ».
Comprendre luvre céleste qui saccomplit
le jour des expiations incite à la proclamation,
parce quune prise de conscience authentique donne
assurance et confiance. Nous savons en effet quau
jugement, nous aurons un substitut, Jésus-Christ,
dont la justice seule (symbolisée par le sang) nous
permettra de nous tenir devant Dieu sans crainte de la condamnation
(Rm
8.1). La gratitude suscite un esprit missionnaire. Le
pécheur acquitté est le meilleur ambassadeur
de Dieu (2
Co 5.18-20,), parce qu'il sait de quoi Dieu la
délivré.