Lisez
1
Th 4.4, 5. Quel message voyez-vous dans ces versets?
Comment vous interpellent-ils personnellement?
Bien
que les moralistes de lépoque de Paul se soient
érigés contre les écarts (débordements)
sexuels, la société païenne en général
nadmettait que peu ou pas du tout les restrictions
sexuelles. Selon le célèbre orateur païen
Cicéron: « Quiconque estime quil faut
censurer les relations amoureuses de la jeunesse, même
avec des courtisanes, est éminemment austère
[
] Cette vision nest pas seulement contraire
à la licence sexuelle nécessaire à
cet âge, mais aussi aux coutumes et concessions de
nos ancêtres. Quand, en effet, ces pratiques nont-elles
pas été ordinaires? Quand ont-elles été
blâmées? Quand ont-elles été
interdites? » Cité dans Abraham
MALHERBE, The Letters to the Thessalonians, The Anchor
Bible, vol. 32B, Doubleday, New York, 2000, p. 235, 236.
Actuellement,
beaucoup estiment malvenue toute forme de restriction sexuelle.
Daucuns pensent que certains passages, tel que 1
Th 4.4, 5, étaient de mise autrefois. Or, dans
lAntiquité, le libertinage était aussi
courant quaujourdhui. Le message de Paul nétait
pas mieux accepté dans la société de
son époque quil ne lest aujourdhui.
Telle
est la solution de Paul face aux excès sexuels: tout
homme « doit posséder son propre vase
» (1 Th 4.4, Darby, voir la KJV. Le verbe traduit
par « posséder » signifie « acquérir
» en grec. Le sens de lexpression « acquérir
son vase » nest pas clair. Si, par le terme
« vase », Paul sous-entend « femme »
(il sagirait ici dune ancienne expression commune
désignant la femme; voir 1 P 3.7), il affirmerait
ainsi que tout homme doit rechercher le mariage pour éviter
toute promiscuité sexuelle.
La
plupart des traductions modernes interprètent le
mot « vase » comme une référence
au corps de lhomme. Dans ce cas, lexpression
« posséder son propre vase » devrait
être comprise comme: « tenir son corps »
(Segond révisée à la Colombe).
Quoi
quil en soit, Paul sopposait clairement au laxisme
de son époque. Les chrétiens ne devaient pas
se comporter comme le faisaient « les païens
» (Segond révisée à la Colombe).
Les normes de la société en général
ne doivent pas être les nôtres. La sexualité
est quelque chose de sacré, elle est mise à
part pour le mariage entre un homme et une femme. Comme
Paul continuait de le souligner dans 1 Th 4.6, la sexualité
nest en aucun cas un sujet banal. En dehors des normes
établies par Dieu, elle devient inévitablement
destructrice. Cest ce quon peut constater dans
notre propre vie tout comme dans celle dautrui.