Face à limpuissance ressentie par de nombreux
Thessaloniciens, la réponse païenne fut un mouvement
spirituel appelé « culte de Cabirus
» par les historiens. Ce culte avait pour origine
un homme nommé Cabirus. Il soutenait les personnes
privées de droits civiques mais fur assassiné
par ses deux frères. Il fur enterré avec des
symboles de royauté, et ses partisans le considérèrent
comme un héros et un martyr.
Les
classes populaires estimaient que Cabirus avait fait preuve
de pouvoirs miraculeux durant sa vie. Ils croyaient également
que, de temps en temps, Cabirus revenait à la vie
pour aider des personnes. Ils sattendaient aussi à
ce quil revienne pour rendre justice aux classes défavorisées
er redonner à la ville son indépendance et
sa grandeur passées. Le culte de Cabirus offrait
une espérance pour les opprimés dans des termes
qui évoquaient lespérance biblique.
Les
choses deviennent encore plus intéressantes lorsquon
découvre que le cuire de Cabirus incluait des sacrifices
pour commémorer son martyre. Les Thessaloniciens
parlaient de « participation à son sang
», ce qui rappelle les paroles de Paul. Par ce rnoyen,
ils obtenaient la délivrance de leur culpabilité
et les distinctions de classe étaient également
abolies. Dans le culte de Cabirus, toutes les classes sociales
étaient traitées sur un pied dégalité.
Mais
il sy est ajouté une dynamique supplémentaire.
Lorsque le culte de lempereur sest développé
sous le régné dAuguste, les Romains
ont proclamé que Cabirus était déjà
venu en la personne de César. En dautres termes
loccupant sassociait à espérance
des personnes quil opprimait. De ce fait, la vie spirituelle
des Thessaloniciens noffrait plus aucun soulagernent
aux classes ouvrières. Le peuple se retrouvait sans
religion riche de sens. Le fait quil y ait un culte
de lempereur signifiait également que si quelquun
ressemblant a lauthentique Cabirus arrivait à
Thessalonique, il représenterait aussitôt une
menace pour le pouvoir en place.
La
réaction romaine au culte de Cabirus laissait un
vide spirituel dans le cur des gens vide que
seul lEvangile pouvait combler. Seul le Christ pouvait
répondre aux espérances et aux rêves
places en Cabirus. LEvangile promettait à la
fois la paix intérieure dans limmédiat
et au retour du Christ, le renversement final des réalités
économiques et politiques.
Lisez
1
Jn 2.15-17 (voir aussi Ec
2.1-11). Quelles vérités cruciales
sont exprimées ici ? Avez-vous ressenti la réalité
de ces mots au regard du caractère éphémère
et, finalement insatisfaisant des choses de ce monde ?