<< Ainsi débuta la dynastie de Jéhu. Ce roi régna de 841 à 814 avant J.-C. Il fit disparaître le culte de Baal aussi complètement que possible. Il fut loué par le prophète Elisée pour le juste zèle dont il fit preuve à cet égard et il lui fut promis que ses descendants siégeraient sur le trône d'Israël jusqu'à la quatrième génération (2 R 10.30). En conséquence, sa dynastie gouverna le pays pendant envi-ron quatre-vingt-dix ans, presque la moitié de la durée d'existence d'Israël. Cependant, Jéhu n'abandonna pas le culte du veau institué par Jéroboam et donc sa réforme ne fut pas considérée comme complète (2 R 10.31). >> - Siegfried H. HORN, << The divines monarchy : the kingdoms of Judah and Israel >>, Ancient Israel : a short history from Abraham to the Roman destruction of the temple, Hershel Shanks, éditeur, Washington D.C.: Biblical Archaeology Society, 1988, chah. 5, p. 125.

Le texte de 2 R 10 rapporte les actions menées par Jéhu contre la maison d'Achab en Israël et les adorateurs de Baal. Lisez les textes cités ci-dessous et notez les événements accomplissant la parole que << l'Eternel a prononcée contre la maison dAchab >> (2 R 10.7-27) .

Après avoir lu ces textes, on serait tenté de croire que tout ce carnage était seulement l'effet du zèle excessif de Jéhu. Cependant, lisez ce que le Seigneur dit à Jéhu au verset 30, après que l'ensemble de ces << réformes >> eurent été mises en oeuvre : << L'Eternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, et que tu as fait à la maison dAchab tout ce qui était confor-me à ma volonté, tes fîls jusqu à la quatrième géneration siégeront sur le trône dlsraël. >> Le texte dit clairement que le Seigneur approuvait la façon dont Jéhu avait traité la maison d'Achab. Com-ment comprendre une chose pareille, des milliers d'années plus tard, au sein d'une culture totale-ment différente et sans connaître la totalité des faits?

Jéhu élimina avec intransigeance le culte de Baal en Israël. Cependant, le texte dit qu'il << ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël, c'est-à-dire les veaux d'or qui étaient à Béthel et à Dan. >> (2 R 10.29) Pourquoi montra-t-il davantage de zèle à éliminer une forme de paganisme et d'idolâtrie plutôt qu'une autre? Pourquoi fut-il moins enclin à détruire les veaux d'or que le culte de Baal? Quelle leçon devons-nous en tirer sur la façon dont nous choisissons d'éliminer ou non nos péchés?