Lisez Genèse
44. Pourquoi Joseph a-t-il mis la coupe de divination dans le
sac de Benjamin et non dans le sac dun autre frère ?
Cette histoire est parallèle à la précédente.
Tout comme précédemment, Joseph donna des instructions
précises ; une fois de plus, il remplit les sacs des hommes
de nourriture. Cette fois, cependant, Joseph ajouta létrange
commandement, de mettre sa précieuse coupe dans le sac de Benjamin.
Les évènements prirent donc une autre
allure. Alors que, lors du voyage précédent, les frères
étaient retournés à Canaan pour emmener Benjamin
avec eux, ils devraient cette fois-ci retourner en Égypte pour
affronter Joseph. Alors que dans la situation précédente,
tous les frères avaient trouvé la même chose dans
leurs sacs, cette fois-ci, Benjamin était le seul à avoir
la coupe de Joseph. De façon inattendue, Benjamin, qui en tant
quinvité dhonneur, avait accès à la
coupe de Joseph, est maintenant suspecté et accusé davoir
volé ce précieux article. Il ira en prison.
Le fait que Joseph utilisait une coupe de divination
ne signifiait pas quil croyait en sa puissance. « Joseph
ne prétendait pas posséder lart de la divination.
Sil leur laissait croire quil pouvait lire les secrets
de leur vie, cétait simplement pour leur donner loccasion
de reconnaître leur péché. » Ellen G.
White, Patriarches et prophètes, p. 198.
La coupe magique était pour Joseph un prétexte
pour évoquer le domaine surnaturel, et ainsi éveiller
dans le cur de ses frères leur sentiment de culpabilité
envers Dieu. Cest ainsi que Juda interpréta le message
implicite de Joseph, parce quil se référait à
liniquité que Dieu trouva en eux (Genèse
44 :16). De plus, le vol de cette précieuse coupe justifierait
une punition sévère et mettrait ainsi à lépreuve
la pensée des autres frères.
Lintensité de lémotion des
frères et leur réaction étaient significatives.
Ils étaient tous unis dans la même douleur, craignant
pour Benjamin, qui serait perdu comme létait Joseph, et
tout comme lui, deviendrait esclave en Égypte bien quil
ait été innocent comme lui. Voilà pourquoi Juda
proposa quil soit pris comme esclave « à la
place » de Benjamin (Genèse 44 :33), tout comme
le bélier fut sacrifié « à la place
» de linnocent Isaac (Genèse
22 :13). Juda se présenta comme un sacrifice, une substitution,
dont le but est précisément de faire face à cette
« affliction » qui dévasterait son père (Genèse
44 :34).
Quel principe damour, tel quillustré
dans la réponse de Juda, est-il impliqué dans le processus
de substitution ? Comment ce genre damour explique-t-il la théologie
biblique du salut ? (Voir Romains 5 :8.)