MERCREDI 15 juin, 2022
12_ Joseph, prince d’Égypte


La coupe de divination


Lisez Genèse 44. Pourquoi Joseph a-t-il mis la coupe de divination dans le sac de Benjamin et non dans le sac d’un autre frère ?

Cette histoire est parallèle à la précédente. Tout comme précédemment, Joseph donna des instructions précises ; une fois de plus, il remplit les sacs des hommes de nourriture. Cette fois, cependant, Joseph ajouta l’étrange commandement, de mettre sa précieuse coupe dans le sac de Benjamin.

Les évènements prirent donc une autre allure. Alors que, lors du voyage précédent, les frères étaient retournés à Canaan pour emmener Benjamin avec eux, ils devraient cette fois-ci retourner en Égypte pour affronter Joseph. Alors que dans la situation précédente, tous les frères avaient trouvé la même chose dans leurs sacs, cette fois-ci, Benjamin était le seul à avoir la coupe de Joseph. De façon inattendue, Benjamin, qui en tant qu’invité d’honneur, avait accès à la coupe de Joseph, est maintenant suspecté et accusé d’avoir volé ce précieux article. Il ira en prison.

Le fait que Joseph utilisait une coupe de divination ne signifiait pas qu’il croyait en sa puissance. « Joseph ne prétendait pas posséder l’art de la divination. S’il leur laissait croire qu’il pouvait lire les secrets de leur vie, c’était simplement pour leur donner l’occasion de reconnaître leur péché. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 198.

La coupe magique était pour Joseph un prétexte pour évoquer le domaine surnaturel, et ainsi éveiller dans le cœur de ses frères leur sentiment de culpabilité envers Dieu. C’est ainsi que Juda interpréta le message implicite de Joseph, parce qu’il se référait à l’iniquité que Dieu trouva en eux (Genèse 44 :16). De plus, le vol de cette précieuse coupe justifierait une punition sévère et mettrait ainsi à l’épreuve la pensée des autres frères.

L’intensité de l’émotion des frères et leur réaction étaient significatives. Ils étaient tous unis dans la même douleur, craignant pour Benjamin, qui serait perdu comme l’était Joseph, et tout comme lui, deviendrait esclave en Égypte bien qu’il ait été innocent comme lui. Voilà pourquoi Juda proposa qu’il soit pris comme esclave « à la place » de Benjamin (Genèse 44 :33), tout comme le bélier fut sacrifié « à la place » de l’innocent Isaac (Genèse 22 :13). Juda se présenta comme un sacrifice, une substitution, dont le but est précisément de faire face à cette « affliction » qui dévasterait son père (Genèse 44 :34).

Quel principe d’amour, tel qu’illustré dans la réponse de Juda, est-il impliqué dans le processus de substitution ? Comment ce genre d’amour explique-t-il la théologie biblique du salut ? (Voir Romains 5 :8.)