LUNDI 13 juin, 2022

 

12_ Joseph, prince d’Égypte


Joseph confronte ses frères

Lisez Genèse 42. Que s’est-il passé ici, et comment cela révèle-t-il la providence de Dieu, en dépit du mal humain et des malversations ?

La famine obligea Jacob à envoyer ses fils en Égypte pour acheter du blé. Ironiquement, c’est Jacob qui initia le projet (Genèse 42 :1). Le malheureux vieil homme, victime de circonstances indépendantes de sa volonté, déclencha sans le savoir un incroyable enchainement d’évènements qui lui permettront de retrouver le fils pour lequel il avait tant pleuré.

Le caractère providentiel de cette rencontre est mis en évidence à travers deux traits fondamentaux. Premièrement, il est considéré comme l’accomplissement des rêves de Joseph. L'événement prédit dans les rêves prophétiques de Joseph : « vos gerbes [...] se prosternèrent devant elle » (Genèse 37 :7, LSG) – a maintenant lieu. Joseph était identifié comme étant celui qui « commandait dans le pays » (Genèse 42 :6) et « le seigneur du pays » (Genèse 42 :30, 33). La position puissante de Joseph contraste avec celle de ses frères nécessiteux, qui « se prosternèrent devant lui la face contre terre » (Genèse 42 :6, LSG) – les mêmes 10 frères qui se moquaient de Joseph au sujet de son rêve et doutaient de son accomplissement (Genèse 37 :8).

Deuxièmement, cette réunion providentielle est décrite comme une réponse. Les échos linguistiques et thématiques entre les deux évènements soulignent le caractère d’une juste rétribution. L’expression « ils se dirent » (Genèse 42 :21, LSG) était également utilisée lorsqu’ils commencèrent à comploter contre Joseph (Genèse 37 :19). Le séjour des frères en prison (Genèse 42 :17) fait écho au séjour de Joseph en prison (Genèse 40 :3, 4). En effet, les frères de Joseph reliaient ce qui leur arrivaient en ce moment à ce qu’ils avaient fait à leur frère il y a peut-être 20 ans. « Ils se dirent alors l’un à l’autre : oui, nous avons été coupables envers notre frère, car nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté ! C’est pour cela que cette affliction nous arrive. » (Genèse 42 :21, LSG).

Les paroles de Ruben « son sang est demandé » (Genèse 42 :22, LSG), qui font écho à son avertissement passé « Ne répandez point de sang » (Genèse 37 :22, LSG), renforcent le lien entre ce à quoi ils étaient maintenant confrontés et ce qu’ils avaient fait.

La plupart d’entre nous, assurément, avons fait des choses que nous regrettons. Comment pouvons-nous, dans la mesure du possible, réparer ce que nous avions fait ? Aussi, pourquoi le fait d’accepter les promesses de pardon de Dieu par Jésus est-il si crucial pour nous (voir Romains 5 :7-11) ?