Lisez Daniel
3.1-7. Qu'est-ce qui motive probablement le roi à faire
cette statue ?
Un certain temps s'est écoulé entre le rêve et
la construction de l'image. Néanmoins, il semble que le roi
ne peut plus oublier le rêve et le fait que Babylone est condamnée
à être remplacée par d'autres puissances. Non content
d'être seulement la tête d'or, le roi veut être représenté
par une image entièrement faite d'or, afin de communiquer à
ses sujets que son royaume durera à travers l'histoire. Cette
attitude orgueilleuse rappelle les bâtisseurs de la tour de Babel,
qui, dans leur arrogance, ont tenté de défier Dieu Lui-même.
Nébucadnetsar n'est pas différent des Babéliens.
Il a accompli beaucoup en tant que souverain de Babylone, et il ne
peut pas vivre avec l'idée que son royaume passera un jour.
Ainsi, dans un effort à sa propre auto-exaltation, il construit
une image pour évoquer sa puissance et ainsi évaluer
la loyauté de ses sujets. Bien que le texte ne soit pas clair
si l'image est destinée à représenter le roi ou
une divinité, nous devons garder à l'esprit que dans
l'antiquité, les lignes séparant la politique et la religion
étaient souvent floues.
Nous devons nous rappeler, aussi, que Nébucadnetsar a eu deux
occasions de faire la connaissance du vrai Dieu. D'abord, il teste
les jeunes Hébreux et les trouve dix fois plus sages que les
autres sages de Babylone. Puis, après que tous les autres experts
n'ont pas réussi à lui rappeler son rêve, Daniel
lui rapporte les pensées de son esprit, le rêve, et son
interprétation. Enfin, le roi reconnait la supériorité
du Dieu de Daniel. Mais étonnamment, ces leçons de théologie
précédentes n'empêchent pas Nébucadnetsar
de revenir à l'idolâtrie. Pourquoi ? Très probablement,
l'orgueil.
Les êtres humains pécheurs résistent à
la reconnaissance que leurs réalisations matérielles
et intellectuelles ne sont que vanité et vouées à
la disparition. Nous pouvons parfois agir comme de petits " Nébucadnetsar
", quand nous prêtons trop d'attention à nos réalisations
et oublions combien elles peuvent être vaines face à l'éternité.
Comment pouvons-nous apprendre à ne pas tomber, même
de façon très subtile, dans le même piège
que Nébucadnetsar ?