Lisez Esdras
10. Comment Esdras et les chefs ont-ils abordé la question
des mariages ?
De concert, toute l'assemblée décida de renvoyer les
épouses étrangères. Chose étonnante, même
ceux qui les avaient épousées acceptèrent cette
décision, sauf les quatre hommes mentionnés dans Esdras
10.15. Les Juifs promirent de renvoyer leurs épouses, et
il fallut trois mois pour mettre en uvre ce plan.
Au final, 111 hommes renvoyèrent leur épouse (Esd
10.18-43). Et chose intéressante, le dernier verset (Esd
10.44) déclare que certains de ces mariages mixtes avalent
déjà engendré des enfants. Renvoyer des femmes
avec des enfants ne nous semble ni rationnel ni même juste. Mais
nous ne devons pas oublier qu'il s'agissait d'un moment unique dans
l'histoire, ou Dieu recommençait à zéro avec la
nation juive, et, en un sens, où le peuple recommençait
aussi à zéro avec Dieu. Suivre pleinement Dieu supposait
des mesures radicales.
Les termes spécifiques employés dans Esdras
10.11,19 pour " séparez-vous " (badal)
et " renvoyer " (yatta ?) ne sont employés
nulle part ailleurs dans la Bible en référence au divorce.
Esdras connaissait forcément la terminologie employée
pour le divorce, mais il a choisi de ne pas l'utiliser. Ainsi, il apparait
qu'Esdras ne considérait pas les mariages comme valides après
que l'on découvrit qu'ils allaient à l'encontre de l'ordre
de la Torah. En d'autres termes, les mariages furent annulés
car ils étaient contraires à la loi. On procéda
à la dissolution de mariages invalides. Cependant, nous n'avons
pas d'informations sur ce qui est advenu de ces épouses et des
enfants, ni de l'impact que cette action a eu sur la communauté.
D'après la coutume de l'époque, les anciens maris ont
dû s'occuper du déménagement de leur ancienne épouse
et de leurs enfants. Les épouses retournaient normalement dans
la maison de leur père.
Pourtant, au fil du temps, des hommes juifs recommencèrent
à épouser des incroyantes et peut-être que certains
retournèrent même auprès des épouses qu'ils
avaient renvoyées. La brièveté de la solution
peut être attribuée à la nature humaine et à
l'irrégularité de notre engagement envers Dieu, souvent
en dents de scie. Même ceux d'entre nous qui se considèrent
comme des croyants affermis doivent admettre que nous passons tous
par des périodes où nous sommes moins engagés
envers Dieu, quand notre marche avec lui aurait pu être justement
décrite comme insuffisante. Malheureusement l'humanité
a du mal à mettre Dieu à la première place.
Quel est votre vécu de ces périodes " d'engagement
plus faible " envers Dieu ? Qu'avez-vous appris de ces expériences
?