MERCREDI 18 décembre, 2019
12_ GÉRER LES MAUVAISES DÉCISIONS

Esdras passe à l'action


Lisez Esdras 10. Comment Esdras et les chefs ont-ils abordé la question des mariages ?

De concert, toute l'assemblée décida de renvoyer les épouses étrangères. Chose étonnante, même ceux qui les avaient épousées acceptèrent cette décision, sauf les quatre hommes mentionnés dans Esdras 10.15. Les Juifs promirent de renvoyer leurs épouses, et il fallut trois mois pour mettre en œuvre ce plan.

Au final, 111 hommes renvoyèrent leur épouse (Esd 10.18-43). Et chose intéressante, le dernier verset (Esd 10.44) déclare que certains de ces mariages mixtes avalent déjà engendré des enfants. Renvoyer des femmes avec des enfants ne nous semble ni rationnel ni même juste. Mais nous ne devons pas oublier qu'il s'agissait d'un moment unique dans l'histoire, ou Dieu recommençait à zéro avec la nation juive, et, en un sens, où le peuple recommençait aussi à zéro avec Dieu. Suivre pleinement Dieu supposait des mesures radicales.

Les termes spécifiques employés dans Esdras 10.11,19 pour " séparez-vous " (badal) et " renvoyer " (yatta ?) ne sont employés nulle part ailleurs dans la Bible en référence au divorce. Esdras connaissait forcément la terminologie employée pour le divorce, mais il a choisi de ne pas l'utiliser. Ainsi, il apparait qu'Esdras ne considérait pas les mariages comme valides après que l'on découvrit qu'ils allaient à l'encontre de l'ordre de la Torah. En d'autres termes, les mariages furent annulés car ils étaient contraires à la loi. On procéda à la dissolution de mariages invalides. Cependant, nous n'avons pas d'informations sur ce qui est advenu de ces épouses et des enfants, ni de l'impact que cette action a eu sur la communauté. D'après la coutume de l'époque, les anciens maris ont dû s'occuper du déménagement de leur ancienne épouse et de leurs enfants. Les épouses retournaient normalement dans la maison de leur père.

Pourtant, au fil du temps, des hommes juifs recommencèrent à épouser des incroyantes et peut-être que certains retournèrent même auprès des épouses qu'ils avaient renvoyées. La brièveté de la solution peut être attribuée à la nature humaine et à l'irrégularité de notre engagement envers Dieu, souvent en dents de scie. Même ceux d'entre nous qui se considèrent comme des croyants affermis doivent admettre que nous passons tous par des périodes où nous sommes moins engagés envers Dieu, quand notre marche avec lui aurait pu être justement décrite comme insuffisante. Malheureusement l'humanité a du mal à mettre Dieu à la première place.

Quel est votre vécu de ces périodes " d'engagement plus faible " envers Dieu ? Qu'avez-vous appris de ces expériences ?