Quand Jésus fut confronté par certains
des chefs religieux de son temps qui le critiquaient parce qu'il mangeait
avec des " pécheurs ", il cita le prophète
Osée, en leur disant de retourner à leurs livres pour
découvrir ce que Dieu voulait vraiment dire par je veux
la compassion et non le sacrifice (Mt 9.13, citant Os 6.6).
Comme nous le verrons, Jésus a mené une vie de bienveillance
et de service. Ses interactions avec les autres, ses miracles de guérison,
et beaucoup de ses paraboles ont démontré et exhorté
qu'une telle vie était la meilleure manière d'exprimer
une véritable dévotion envers Dieu. Les chefs religieux
étaient ses plus grands détracteurs, mais ils étaient
également la cible de ses critiques les plus dures. Comme les
gens religieux du temps d'Esaïe, ils croyaient qu'ils garantissaient
leur relation spéciale avec Dieu grâce à leurs
pratiques religieuses, tandis qu'en même temps, ils exploitaient
les pauvres et négligeaient les nécessiteux.
Leur adoration était en décalage avec leurs actes,
et Jésus ne se gênait pas pour condamner pareille hypocrisie.
Lisez Mc
12.38-40. Le commentaire de Jésus sur le fait qu'ils
dévoraient les maisons des veuves semble-t-il hors sujet dans
cette liste, ou bien est-ce précisément ce que Jésus
veut faire remarquer ? Comment expliquer la raison pour laquelle ils
recevront un jugement particulièrement sévère
?
Le sermon le plus effrayant de Jésus, en particulier pour
les gens religieux, est peut-être celui qui se trouve dam Matthieu
23. Non seulement Jésus décrit leur religion comme
n'étant d'aucun secours pour ceux qui étaient défavorisés
dans la vie, mais il considérait une telle religion comme ajoutant
à leurs fardeaux. Par leurs actes ou parfois leur absence d'actes
et d'attention, Jésus a dit qu'ils fermaient la porte
du Royaume des cieux devant les gens (Mt 23. 13, PDV).
Mais en faisant écho aux prophètes des siècles
passes, Jésus s'occupait aussi directement du fossé entre
le sérieux de leurs pratiques religieuses et les injustices
qu'ils cautionnaient et dont ils tiraient profit. Quel malheur pour
vous, scribes et pharisiens, hypocrites ! Vous payez Ia dime de la
menthe, de l'aneth et du cumin, et vous laissez de cote ce qui est
le plus important dans la loi : la justice, la compassion, et
la foi (Mt 23.23). Jésus fur prompt à ajouter
que les pratiques et observances religieuses ne sont pas mauvaises
en soi, mais qu'elles ne doivent pas remplacer un traitement équitable
d'autrui.
Comment éviter le piège qui consiste à penser
qu'avoir et connaitre la vérité est suffisant ?