Peu après que Dieu a conduit le peuple d'Israël hors
d'Égypte, il vint à leur rencontre au Mont Sinaï,
en leur donnant les Dix Commandements sous forme écrite, y compris
les deux premiers commandements sur le fait de ne pas adorer d'autres
dieux et de ne pas faire d'idoles (voir
Ex 20.2-6). Le peuple promit de faire tout ce qu'on leur avait
commandé et de vivre comme son peuple (voir
Ex 24.1-13).
Mais Moïse était sur la montagne depuis presque six semaines,
et le peuple commença à se demander ce qui avait bien
pu lui arriver. Sous la pression de la foule, Aaron fit un veau d'or
et conduisit le peuple dans les sacrifices à cette idole, après
quoi le peuple s'assit pour manger et pour boire
; puis ils se levèrent pour s'amuser (Ex 32.6). Le Seigneur
et Moïse firent tous deux scandalisés par la rapidité
avec laquelle le peuple s'était détourné de Dieu
pour adorer une idole, et il semble que seule l'intercession de Moïse
sauva Israël de son châtiment mérité (voir
Ex 32.30-34).
Mais l'idolâtrie était une tentation dans laquelle le
peuple tomba bien trop souvent. L'histoire des rois d'Israël et
de Juda est ponctuée de périodes d'idolâtrie, avec
aussi les actes scandaleux que certains rois poussèrent leur
peuple à commettre dans l'adoration de ces dieux. Une telle
infidélité constituait la priorité récurrente
des prophètes que Dieu envoyait afin de rappeler le peuple à
lui. Souvent, au sein des appels au réveil et à la réforme,
on avait également des appels à mieux traiter les pauvres,
les nécessiteux, et les sans défense.
Lisez Psaumes
115.1-8. Quel point crucial l'auteur soulève-t-il ici
?
C'est une tendance humaine que de ressembler à la chose ou
à la personne que nous adorons et sur laquelle nous nous focalisons.
Il était donc tout à fait naturel que la préoccupation
envers autrui et envers Ia justice diminue quand le peuple de Dieu
se détourna de l'adoration d'un Dieu de justice pout se tourner
vers l'adoration des faux dieux des nations environnantes, qui étaient
souvent considérés comme des personnages liés
à la guerre ou à la fertilité. Quand il choisit
d'autres dieux, le peuple changea d'attitude dans beaucoup de domaines,
y compris dans sa manière de traiter autrui. S'il était
resté fidèle au Seigneur, il aurait partagé sa
préoccupation envers les nécessiteux en son sein.
Attardez-vous davantage sur cette idée selon laquelle nous
finissons par ressembler à ce que nous adorons. Comment se manifeste
ce principe à notre époque ?