LUNDI 12 mars, 2018

12_JUGEMENT SUR BABYLONE


La prostituée assise
sur la bête écarlate

Lisez Apocalypse 17.3. L'un des sept anges qui ont les sept coupes remplies des sept derniers fléaux propose de montrer à Jean le jugement de la prostituée assise sur grandes eaux. Quand Jean la voit, elle est assise sur une bête écarlate. En quoi les symboles de l'eau et de la bête décrivent-ils avec à-propos les partisans de Babylone ?

Alors que Jean est ravi en vision dans le désert, il voit une femme sur une bête écarlate. Tandis que la prostituée représente une entité religieuse, la bête symbolise puissance politique. L'image de la religion chevauchant les puissances séculaires politiques renvoie à deux entités distinctes, ce qui n'était pas le cas dans le passé, où la religion et la politique étaient confondues. La prophétie montre pourtant qu'à la fin des temps, les deux entités seront unies. L'idée de chevaucher une bête dénote une position dominante. En tant que cavalier de la bête, ce système religieux dominera les puissances séculaires et politiques.

Quelles caractéristiques de la prostituée renvoient au dragon, à la bête qui monte de la mer, et à la bête qui monte de la terre dans Apocalypse 12 et 13 ?

La prostituée est décrite comme vêtue de manière extravagante, de pourpre et d'écarlate, parée d'ornements d'or, de pierres précieuses et de perles. Une telle parure était une pratique des prostituées de l'Antiquité pour augmenter leur pouvoir de séduction (Jr 4.30). Comme la couleur du sang, l'écarlate correspond au caractère tyrannique de système religieux. Le vêtement de la prostituée contrefait la tenue du grand prêtre dans l'Ancien Testament, dont les vêtements comportaient les couleurs pourpre, écarlate et l'or (Ex 28.5,6). L'inscription blasphématoire sur son front remplace à l'inscription sacerdotale : consacré au Seigneur du turban du souverain sacrificateur (Ex 28.36-38). La coupe dans sa main nous rappelle les vases dans le sanctuaire, dans lesquels Belshatsar, roi de Babylone, et ses invités burent du vin (Dn 5.2-4). La coupe dans la main de la prostituée emploie l'apparence de vérité pour dissimuler le vin (les mensonges du système religieux de Satan à la fin des temps) afin de séduire le monde et l'éloigner de Dieu.

Babylone la prostituée est décrite plus avant comme ivre du sang des saints et des martyrs de Jésus, morts à cause de leur témoignage pour Christ. Cette culpabilité la Babylone de la fin des temps au christianisme apostat du Moyen Age, qui était conduit par la papauté et qui fut responsable de la mort de millions de chrétiens qui demeurèrent fidèles à l'Évangile.

La description de Babylone la prostituée reflète l'image de Jézabel dans l'église de Thyatire (voir Ap 2.20-23). En quoi les parallèles entre ces deux femmes élucident le caractère de la Babylone eschatologique ?