Des quatre évangiles, seul Luc rapporte les paraboles du fils
prodigue et du bon Samaritain (Lc 10.25-37). La première illustre
la dimension verticale de lamour, lextraordinaire amour
du Père envers les pécheurs. La deuxième nous
montre la dimension horizontale, le genre damour qui devrait
caractériser la vie humaine, celui qui refuse toute barrière
entre les humains et qui vit au cur de la définition du
« prochain » que Jésus a donnée : que tous
les êtres humains sont des enfants de Dieu et méritent
dêtre aimés et traités avec équité.
Lisez Luc
10.25-8 et réfléchissez aux deux questions centrales
qui y sont soulevées.
En quoi chaque question est-elle liée aux principales préoccupations
de la foi et de la vie chrétiennes?
1. Maitre, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle
? (v.
25). Remarquez que le spécialiste de la loi cherchait un
moyen dhériter de la vie éternelle. Être
sauvé du péché et entrer dans le royaume de Dieu
est bel et bien la plus noble des aspirations que lon peut avoir,
mais le spécialiste de la loi, comme tant dautres, avait
grandi avec cette fausse idée que la vie éternelle est
quelque chose que lon a des chances de gagner par ses bonnes
uvres. De toute évidence, il ignorait que "le
salaire du péché, cest la mort, mais le don de
la grâce, le don de Dieu, cest la vie éternelle
en Jésus-Christ notre Seigneur" (Rm 6.23).
2. Quest-il écrit dans la Loi? Comment lis-tu?
(v.
26). Au temps de Jésus, cétait la coutume des
Juifs importants, comme ce spécialiste de la loi, de porter
un phylactère sur le poignet. Il sagissait dun petit
sac en cuir dans lequel étaient écrits quelques extraits
remarquables de la Torah, y compris celui qui ait répondre à
la question de Jésus. Jésus oriente le spécialiste
vers ce qui était écrit dans Deutéronome (Dt
6.5) et Lévitique (Lv
19.18): exactement ce quil pouvait porter dans son phylactère.
Il avait sur son poignet, mais non dans son cur, la réponse
à cette question. Jésus a orienté le spécialiste
vers une grande vérité : pour avoir la vie éternelle,
il ne sagit pas dobéir à des règles,
mais daimer Dieu de manière absolue et sans réserve,
ainsi que toute sa création, son « prochain » pour
être plus précis. Pourtant, soit par ignorance, soit par
arrogance, le spécialiste poursuit le dialogue avec une autre
demande: « Et qui est mon prochain? »
Quels indices extérieurs révèlent que vous
avez été véritablement sauvé par grâce
? Quy a-t-il de particulier dans votre vie qui montre que vous
êtes justifies par la foi ?