Lisez 1
S 19. Quel est le chemin suivi par Saül? Quelles
leçons en retirer?
Saul,
au début a uvré de façon subtile
pour repousser la menace que représentait David.
Quand ses tentatives ont échoué, il a ouvertement
révélé ses plans meurtriers. Sans doute
que lui-même, au début, n'imaginait pas aller
aussi loin. Quoiqu'il en soit, quand on ouvre les vannes
du péché, on n'imagine pas dans quels abimes
le chemin désastreux du péché nous
mènera.
Tuer
David était devenu une obsession. Les sentiments
négatifs de Saul, conçus quand les femmes
dansaient et chantaient en l'honneur de David, n'ont pas
tardé à se transformer en tentatives meurtrières.
Dans les seuls chapitres 18 et 19, on compte huit tentatives
précises, soit mandatées, soit perpétrées
par Saül lui-même dans le but de tuer David.
Le
reste de l'histoire est bien triste, les choses s'aggravant
pour Saul. Sa haine et sa jalousie allant croissant, il
est devenu irrationnellement suspicieux envers David, obsédé
par le désir de le tuer et effrayé par les
Philistins omniprésents. En prétextant que
ceux-ci s'étaient rangés aux côtés
de David, il a tué 85 prêtres et de nombreux
hommes, femmes, enfants, nourrissons et animaux de ferme
dans la ville sacerdotale de Nob (1
S 22.17-19). Voyez jusqu'où il est allé
!
Terrorisé
par les incursions des Philistins, Saul a demandé
au Seigneur ce qu'il devait faire. Mais il s'était
trop éloigné de Dieu, il avait écarté
trop souvent les divins conseils et il na pas obtenu de
réponse. Il a donc consulté un esprit mauvais
par l'intermédiaire d'une sorcière, pratique
qu'il avait lui-même abolie. Il s'est même prosterné
face contre terre devant l'esprit mauvais qui personnifiait
Samuel, le prophète décédé (1
S 28.14). Or c'était pour lui le début
de la fin, car le jour suivant, lui et ses fils ont perdu
la vie aux mains des Philistins (1
S 31), comme l'avait annoncé l'esprit malin,
manifestation clairement démoniaque.
Saul,
en laissant la jalousie s'enraciner en lui, a suivi un chemin
qui l'a mené à une apostasie complète
et à la ruine. Non seulement son péché
l'a fait souffrir, mais il a également fait souffrir
sa famille. Le péché est déjà
suffisamment terrible quand il blesse l'individu. Rarement,
cependant, la souffrance et les dommages commis restent
ainsi limités. Dans la plupart des cas, les mauvaises
actions touchent également les autres.
Voyez
les cas étudiés jusqu'à présent.
Dans chacun d'eux, la jalousie et ses conséquences
ont eu des effets à long terme que le jaloux, à
l'origine, était sans doute loin d'imaginer. Il est
donc vraiment nécessaire que, par la grâce
de Dieu, nous mourions à nous-mêmes dès
que cette affreuse émotion naît dans notre
cur.