LUNDI 3 juillet, 2017

2_ PAUL: son autorite et son evangile


L'élection de Paul

Bien que les épîtres de Paul suivent généralement le format de base des lettres antiques, Galates comporte un certain nombre de caractéristiques que I'on ne trouve pas dans ses autres épîtres. Quand on les identifie, ces différences nous aident à mieux comprendre la situation dont Paul s'occupait.

Comparez la salutation de Paul dans Galates 1.1, 2 avec ce qu'il écrit dans Ephésiens 1.1; Philippiens 1.1 et 2 Thessaloniciens 1.1. Quels sont les points communs et les différences?

La salutation liminaire de Paul dans Galates est non-seulement un peu plus longue que dans les autres lettres, mais il sort du contexte pour décrire le fondement de son autorité apostolique. Littéralement, le terme apôtre signifie " quelqu'un qui est envoyé " ou " messager ". Dans le Nouveau Testament, au sens strict, il fait référence aux douze premiers disciples de Jésus ainsi qu'à d'autres à qui le Christ ressuscité est apparu et qu'il a mandatés pour être ses témoins (Ga 1.19; 1 Co 15.7). Paul déclare qu'il appartient à ce groupe choisi. D'après la force que met Paul à nier que son apostolat repose sur un être humain, on peut en déduire que certains ont tenté en Galatie de saper son autorité apostolique, Pourquoi?

Comme nous l'avons vu, certains dans l'église étaient mécontents du message de Paul sur Ie salut par la seule foi en Christ et non par les œuvres de la loi. Ils pensaient que l'évangile de Paul discréditait l'obéissance. Ces fauteurs de trouble agissaient de manière subtile. Ils savaient que Ie fondement du message évangélique de Paul était directement liéà la source de son autorité apostolique (Jn 3.34), et ils avaient résolu de s'attaquer vigoureusement à cette autorité. Cependant, ils ne niaient pas directement l'apostolat de Paul. Ils prétendaient simplement qu'il n'était pas très important. Ils affirmaient vraisemblablement que Paul n'était pas l'un des premiers disciples de Jésus, et que par conséquent, son autorité ne venait pas de Dieu mais des hommes, peut-être des dirigeants de l'église d'Antioche, qui avaient envoyé Paul et Barnabas comme missionnaires (Ac 13.1-3). Ou peut-être qu'elle ne venait que d'Ananias, qui avait baptisé Paul au départ (Ac 9.10-18). Paul, selon eux, n'était qu'un messager d'Antioche ou de Damas, rien d'autre! Par conséquent, ils affirmaient que son message n'était rien de plus que sa propre opinion, et non la Parole de Dieu. Paul reconnait Ie danger de ces allégations, alors il défend immédiatement son apostolat reçu de Dieu.

De quelles manières, même subtiles, l'autorité des Écritures est-elle remise en question aujourd'hui au sein de notre Eglise ?
Comment reconnaitre ces problèmes ?