" A cette époque d'illumination scientifique sans précèdent,
la bonne nouvelle du christianisme devenait une structure métaphysique
de moins en moins convaincante, une fondation moins crédible sur
laquelle fonder sa vie, et moins nécessaire psychologiquement.
L'improbabilité de toute cette connexion d'évènements
devenait terriblement évidente : un Dieu infini, éternel
serait devenu tout à coup un être humain, dans un espace-temps
historique donné, pour être au final exécuté
de manière dégradante ?
Une seule vie éphémère, deux millénaires
auparavant, dans une obscure nation primitive, sur une planète
qu'on sait maintenant être un morceau de matière relativement
négligeable en orbite autour d'une Etoile parmi des millions d'Etoiles
dans un univers incroyablement vaste et impersonnel. Un évènement
aussi banal, avoir un sens cosmique ou éternel ? Cela ne constituait
plus une croyance convaincante pour des hommes doués de raison.
Il était hautement invraisemblable que l'univers ait un intérêt
urgent dans ce coin minuscule de son immensité, pour peu qu'il
ait un quelconque intérêt dans quoi que ce soit. Sous les
projecteurs de la demande actuelle de confirmation publique, empirique
et scientifique de toutes les professions de foi, l'essence du christianisme
s'étiola "17.
Quel est le problème avec cette idée ? Que manque-t-il
à l'auteur de ces réflexions? Qu'enseigne cet extrait sur
les limites de ce que " la science et la raison " peuvent connaitre
de la réalité de Dieu et de son amour pour nous ? D'après
ces quelques lignes, comment comprendre la nécessité d'une
vérité révélée, une vérité
que la" science et la raison" humaines ne peuvent pas atteindre
par elles-mêmes ?
Comment, en tant
que chrétien, répondriez-vous à la question: "
Qu'est-ce que l'homme ? " En quoi votre réponse serait-elle
différente de celles que donneraient ceux qui ne croient pas au
Dieu de la Bible?
"Quelle
certitude sur les morts après la mort? " a écrit
Cormac McCarthy. " La mort, c'est ce que les vivants portent avec
eux ", Pourquoi notre compréhension de ce qui se passe
après la mort nous réconforte-r-elle concernant nos chers
disparus ? Ne peut-on pas en retirer un peu de consolation, sachant qu'ils
reposent en paix, libérés de toutes les peines et les épreuves
de la vie?
D'après
vous, pourquoi, même dans la plus misérable des situations,
la plupart des gens s'accrochent-ils it la vie? Discutez de ce que la
croix nous enseigne sur la valeur de l'humanité, sur la valeur
ne serait-ce que d'une seule vie.
17. Richard Tamas, Passion of the Western Mind [La passion
de l'esprit occidental], Ballantine Books, New York, 1991, p. 305.