Quel
type de problème propre à lEglise de
Thessalonique Paul devait-il affronter? 2
Th 3.9-12.
Dans
ces versets, Paul montrait comment il avait appliqué
la tradition, ce quil avait fait et dit en des circonstances
spécifiques. Un groupe assez important de membres
vivaient en paresseux (2 Th 3.6, 11, BFC). Paul avait mentionné
ce problème dans sa lettre précédente,
le traitant avec douceur (1
Th 4.11, 12; 5.14). Mais il utilisait ici un langage
bien plus énergique.
En
tant quapôtre, Paul aurait pu demander à
lEglise de lui procurer un revenu, un logement et
de la nourriture. Mais selon 1 Th, il avait voulu leur montrer
lexemple « en uvrant nuit et jour
» afin de ne pas être un fardeau pour eux (1
Th 2.9,). Cétait de sa part un exemple
damour. Mais daprès 2
Th 3.8, il avait également travaillé «
nuit et jour » afin de montrer comment chacun
devait prendre en charge ses propres besoins dans la mesure
du possible.
Si
Paul sétait contenté de montrer lexemple,
on aurait pu dire que la tradition nétait pas
claire. Mais Paul avait également verbalisé
cette question. Pendant le court séjour quil
avait passé parmi eux, il avait souvent exprimé
(comme limpliquait le temps de limparfait. En
grec) un dicton populaire à la façon dun
commandement: « Si quelquun ne veut pas travailler,
quil ne mange pas non plus! » (2
Th 3.10)
Dans
ce passage, Paul ne critiquait pas les efforts faits pour
aider les gens démunis qui ne pouvaient veiller sur
eux-mêmes. Jésus lui-même avait donné
un puissant exemple de compassion vis-à-vis de personnes
que les circonstances de la vie avaient laissées
vulnérables ou sans ressources.
La
cible des préoccupations de Paul était au
contraire un groupe de membres délibérément
oisifs. Cétait des agités, qui navaient
de cesse de soccuper des affaires dautrui plutôt
que des leurs (2
Th 3.11). Comme certains philosophes de lAntiquité,
ces croyants préféraient une vie confortable
à une vie de labeur. Peut-être passaient-ils
leur temps à discuter de théologie ou à
critiquer le comportement dautrui au lieu de gagner
leur vie. Paul leur enjoignait « dans le Seigneur
Jésus-Christ » de suivre son exemple et
de gagner le droit de parler en pourvoyant dabord
à leurs propres besoins (3.12).
Nest-il
pas effarant que de si bonne heure dans lhistoire
de lEglise, Paul ait eu à traiter autant de
problèmes parmi les membres? Cela naide-t-il
pas (notamment les nouveaux membres) à ne pas sattendre
à ce que nos Eglises soient remplies de croyants
qui soient des saints parfaits? Plus important encore, comment
être une force positive dans notre Eglise locale malgré
nos fautes et nos faiblesses?